Loi Mayotte : les organisations syndicales veulent un alignement immédiat des droits sociaux

En novembre 2015, les syndicats avaient déclenché une grève générale pour l'égalité des droits à Mayotte. La ministre des Outremer avait fait le déplacement depuis Paris pour tenter de calmer le mouvement.
Avant la présentation du projet de loi Mayotte, les syndicats s’organisent. L’intersyndicale composée de la CFDT, la CGT-Ma, FO et le Snuipp-FSU déclarent dans un communiqué « qu’ils veulent une plus grande considération de la part de l’Etat ».

« Pas de convergence sociale mais un alignement immédiat sur le droit commun ». C’est la position, de l’intersyndicale composée de la CFDT, la CGT-Ma, FO et le Snuipp-FSU. Il s’agit notamment de l’augmentation du Smic.

En France hexagonale, le smic brut est de 1 766,92 € contre 1 334,67 € à Mayotte.

Le Medef voudrait une convergence progressive jusqu’en 2031. L’État par la voix de Marie Guevenoux, la ministre déléguée aux Outre-mer a déjà prévenu qu’il ne mettra pas la main à la poche, cet alignement sera donc à la charge des entreprises. Ces dernières refusent, arguant qu’elles n’y survivront pas. Au milieu, les salariés. Les organisations syndicales mettent sur la table « la situation économique et sociale » qui nécessite selon elles « cet alignement immédiat ».

L’intersyndicale est déterminée dit-elle pour que "leurs revendications" soient considérées. "Les salariés sont prêts à combattre les discriminations et à lutter pour leurs droits." préviennent ces syndicalistes.

Le ton est donc donné alors que le projet de loi Mayotte est toujours en discussion.