Loi Mayotte : Sept sénateurs en immersion dans les bidonvilles de Mayotte.

Les sénateurs ont visité plusieurs quartiers de kaweni ainsi qu'un atelier de fabrication de marmites
Ce lundi une délégation sénatoriale s’est rendue dans les bidonvilles de Kaweni. Cette visite de 24h sur le terrain est en marge de la suite de l'opération Wuambushu. Elle sera suivie d'un rapport qui permettra au Sénat d’avoir un éclairage sur la situation en vue des futurs projets de loi concernant Mayotte. Notamment la suppression du droit du sol.

Mangajou, Bandrajou et Manga télé. Ces quartiers informels de kaweni abritent des centaines de cases en tôle et les habitants y vivent dans des conditions précaires. C’est cette réalité des bidonvilles que la délégation sénatoriale est venue voir.

Vivianne Artigalas, sénatrice des Hautes-Pyrénées est aussi membre de la délégation sénatoriale aux Outre-mer. 

«On n’est pas là pour faire du tourisme. Mais pour voir comment vivent les habitants de Mayotte.  …On est attentif à ce que les lois de la république s’appliquent à Mayotte et qu’on puisse faire en sorte que ces particularités des Outre-mer soient bien prises en compte dans nos lois»

Vivianne Artigalas, sénatrice des Hautes-Pyrénées

Le 22 mai prochain, ces sénateurs et leurs confrères devront se prononcer sur le projet de loi Mayotte. De même pour la suppression des titres de séjour territorialisés ainsi que la loi constitutionnelle portant sur l'abrogation du droit du sol à Mayotte. Voir la réalité sur le terrain et l'impact de l'immigration clandestine était plus que nécessaire à leurs yeux.

Audrey Belim, La sénatrice de la Réunion a souhaité venir à Mayotte malgré les récentes polémiques entre les deux Départements.

« Il n’y a pas de tensions entre les élus de Mayotte et la Réunion… nous sommes frères et sœurs. Nous ce que nous voulons c’est nous entraider.»

Audrey Belim, sénatrice de la Réunion

Les sept sénateurs ont été reçus par les membres de trois associations de Kaweni qui œuvrent dans la vie sociale du village. Ils ont partagé leur quotidien avec les résidents de ces quartiers, et attendent un retour positif.

Omar Said, directeur général de l’association Wenka culture a souhaité mettre l’accent sur les activités présentes dans le bidonville. Une économie informelle voir illégale qui permet de faire  des dizaines de personnes.

«Y’a certaines activités qu’on a vu par exemple les fabricants de marmites. Est-ce qu’aujourd’hui il n’y a pas une loi qui permettrait de mettre ces personnes là dans une voie légale»

Omar Said, directeur général de l’association Wenka culture

Cette visite sénatoriale n’arrive pas par hasard. Pour rappel, en mai 2022,  la loi Mayotte ainsi que la suppression du droit du sol sur l’île, qui nécessite une révision constitutionnelle, vont être présentées aux deux chambres du Parlement.