Mise au point sur la situation de l’ancien président du Brésil dont la dernière demande de remise en liberté a créé une énorme confusion ce week-end au Brésil.
Luiz Inacio Lula da Silva est toujours sous les verrous. Pourtant, dimanche, l’ex-président du Brésil a bien failli retrouver la liberté. Depuis sa condamnation en avril à douze ans un mois de prison pour corruption dans l’affaire Petrobras, Lula et ses avocats utilisent toutes les procédures possibles pour retrouver la liberté, provisoirement avec, en ligne de mire, les élections générales en octobre et le poste de président pour lequel Lula est favori. Mais le fondateur du Parti des Travailleurs a quasiment usé tous les recours, en vain. Ainsi, le week-end dernier, le juge Rogerio Favreto de la cour d’appel de Porto Alegre, analysait une demande d’Habeas Corpus présentée vendredi par des députés du Parti des Travailleurs. Surprise, la demande a été acceptée avec l’ordre d’une remise en liberté à effectuer d’urgence, dès dimanche. Les partisans de Lula ont alors commencé à fêter la fin de l’incarcération de leur mentor.
Il reste encore à Lula un grand rendez-vous : un tribunal électoral doit décider le mois prochain si l'ancien président peut être candidat à l'élection présidentielle malgré son incarcération.
Encore un recours en août
Mais finalement, Lula n’a pas quitté sa cellule de Curitiba. Beaucoup de Brésiliens ont dû en perdre leur latin. Dans la soirée dimanche, un autre juge de la même cour d’appel de Porto Alegre, Joao Pedro Gebran Neto, a annoncé décider le maintien en prison de Lula. Mais Rogerio Favreto, le premier juge, a décrété dans la foulée la mise en oeuvre immédiate de la mesure de libération. Le dernier mot reviendra finalement au président de la même cour d’appel : Lula doit rester en prison.Il reste encore à Lula un grand rendez-vous : un tribunal électoral doit décider le mois prochain si l'ancien président peut être candidat à l'élection présidentielle malgré son incarcération.