La mangue : rien ne se perd… tout se valorise

C’est une première dans l’île. Pour répondre aux enjeux d’environnement et d’économie d’énergie, une entreprise réunionnaise a décidé de s’intéresser à la mangue. De la peau au noyau, tout peut être revalorisé. Un projet baptisé Mangoval.
 
Tout est bon dans la mangue. Mais voilà, sa transformation donne autant de pulpe que de déchets. Ce qui a donné à deux laboratoires privés locaux et au CIRAD l’idée de se pencher sur ce fruit aux multiples potentiels.  

Ensemble, ils ont donc lancé le projet Mangoval afin d’étudier de quelle manière pourrait être valorisé la peau et le noyau de la mangue une fois le fruit transformé. Un projet retenu par l’ADEME France dans le cadre de l’appel à projet GRAINE qui soutient des projets de recherche pour permettre le développement d'une bioéconomie au service de la transition écologique et énergétique des territoires.
 

Un fruit aux multiples vertus

Le projet Mangavol ne manque pas d’intérêt, notamment pour les producteurs de mangue qui voient chaque année une partie de leur production non commercialisable à cause de l’anthracnose, un champignon caractérisé par ces petites taches noires que l’on retrouve souvent sur la peau des mangues. Les fruits ne peuvent donc pas finir sur les étals. Soit ils sont transformés (en jus par exemple) soit ils sont jetés.

Une matière qui pourrait bien faire le bonheur des industriels de la cosmétique, pour en faire du beurre de mangue par exemple. La pulpe de mangue est d'ailleurs déjà utilisée dans la fabrication de produits de beauté car riche en vitamine C et autres principes actifs. Les déchets pourraient aussi servir à faire de l’énergie. C’est en ce sens que l’ADEME finance le projet à hauteur de 256 000 euros.

Le CIRAD et BIOVAL-OI ont d’ores et déjà récupérer des échantillons pour commencer les études. Sur la peau déjà, avant de s’intéresser ensuite au noyau puis à l’amande qui se trouve à l’intérieur.

Le reportage de Thierry Chapuis.
Reportage ©Réunion La 1ère