Ils étaient une trentaine à manifester ce samedi dans le bourg d’Iracoubo pour dénoncer l’installation du poste de contrôle entraînant une limitation de circulation au sein du territoire. La marche a été organisée par l’association des chasseurs et pêcheurs de Guyane.
Dès 8h du matin, les manifestants ont pris la direction du pont d’Iracoubo. Objectif ralentir le trafic quelques minutes, pour alerter les conducteurs sur l’inutilité, selon eux, du poste de contrôle dans le bourg.
Cela fait un moment que l'on nous embête sur ce pont là, on le fait symboliquement pour démontrer que l'on peut contrôler aussi le pays. Il n'y a rien de répressif mais c'est une action symbolique.
La maire, Céline Régis, est allée à leur rencontre afin de discuter sur les solutions au remplacement du poste de contrôle d’Iracoubo.
Vous pensez que c'est moi, maire d'une petite commune comme Iracoubo avec mon conseil municipal, qui pourrons changer les choses ? Je crois que c'est toute la Guyane qui doit s'impliquer dans la chose.
Le groupe est allé ensuite se présenter au poste de contrôle pour remettre aux gendarmes leurs doléances par le biais d’un arrêté qu’ils ont rédigé eux même.
La population ici présente, trouve insupportable qu'il y ait autant d'immigration clandestine incontrôlée , la population de ce pays, trouve inadmissible et anormal qu'on ait des barrages dans des communes, dans des villes.
Un sentiment partagé par ce conducteur qui vient de passer le contrôle routier.
Pour les gens qui habitent de l'autre coté du pont et pas loin d'Iracoubo, c'est extrêmement contraignant.
Mais pour Elie, installée à Iracoubo depuis deux ans, la présence du poste de contrôle a été l’une des raisons de son installation dans le bourg.
Ils sont très gentils surtout avec les personnes d'Iracoubo, lorsque c'est une nouvelle équipe, effectivement il faut présenter les papiers, mais après un moment, ils vous reconnaissent et il n'y a pas de problème.
Les manifestants ont ensuite passé le poste de contrôle sans présenter une pièce d’identité ni de motif impérieux, pour se rendre devant la mairie et proposer des solutions.
Ce que nous disons c'est qu'en 2017, il y a eu les accords de Guyane qui sont posés au Journal Officiel et qui stipulent que les barrages d'Iracoubo et de Régina doivent être des barrages mobiles.
La maire a proposé de recevoir quelques manifestants afin de réfléchir à une solution. Afin de la proposer au gouvernement, et peut-être renforcer le contrôle routier avec des patrouilles mobiles.