Dans les locaux de la SME (Société Martiniquaise des Eaux) au Lamentin, son président fait visiter ce qu'il appelle "la salle visio". De ce lieu, ses collaborateurs peuvent voir les anomalies du réseau et avec les récents orages, il a souffert.
Mais ce n'est pas pour prendre des nouvelles du réseau qu'une visite a lieu dans ces locaux ultra modernes de la SME, mais pour évoquer la toute récente affaire qui l'oppose à CAP Nord.
Une affaire est aux mains de la justice
Hier (jeudi 26 septembre), en conseil communautaire, les élus du Nord décident de ne pas reconduire la SME pour l'exploitation du réseau d'eau. Ils ont choisi la SAUR.
Pour examiner et mener à bien ce dossier, le président Bruno-Nestor Azerot s'appuie sur des rapports d'experts.
La SME décide de porter plainte devant le Tribunal Administratif, en déposant un référé précontractuel. Il semblerait que certains éléments du dossier d'appel d’offres aient été rendus publics, ce qui est contraire à la loi. Tant que le tribunal n'a pas statué, Cap Nord et la SAUR ne peuvent pas signer de contrat.
Mais l'autre surprise de cette affaire, est que l'élu en charge de cette commission à Cap Nord, Félix Ismain, désapprouve la décision de ses collègues de choisir la SAUR.
Les élus de Cap Nord ont donc choisi un nouvel exploitant, la SAUR plutôt que la SME, pour leur réseau d'eau potable. Dix-huit communes du Nord sont concernées par ce vote qui concerne un marché de 10 ans (2027-2037). Il représenterait environ 140 millions d'euros.