Le concours du meilleur coupeur de canne s’est tenu le samedi 13 juillet 2024, à Marie-Galante. Il s’agit d’une initiative de la distillerie Bielle, productrice de rhum agricole (à consommer avec modération).
À cette occasion, dans une ambiance festive, les gestes et les pratiques autour de la canne ont été mis en avant.
Couper de la canne, c’est très dur. C’est un secteur qui mérite beaucoup de respect. C’est quand même l’avenir du secteur économique agricole de Marie-Galante qui est en jeu.
Jérôme Thiery, directeur de la distillerie Bielle
Le concours, cette année, malgré la difficulté de la tâche, a aussi attiré des femmes ; c’est une première. C’est ainsi que Michèle, Shriley et Guylène se sont présentées. Coutelas en main, sourires aux lèvres, elles étaient l’atout charme de la compétition, prêtes à en découdre avec leurs quatre adversaires en lice, tous des messieurs.
À l’ouverture des hostilités, le stress du départ s’est évanoui. Chacun a donné de sa machette pour couper les tiges de canne à leur base, les débarrasser de leurs feuilles, avant de lâcher les tronçons au sol.
Les concurrents ont dû réitérer ces mouvements durant une heure, sous le soleil, sans pause. La première récompense ne s’est pas faite attendre : les hourras des spectateurs enthousiastes et chaleureux !
C’est difficile. Marie-Galante m’a adoptée il y a maintenant 10 ans, donc je trouve important de mettre en avant la tradition d’ici et de la Guadeloupe, d’une manière générale. Mais surtout de Marie-Galante, qui est quand même le berceau cannier de la Guadeloupe.
Shirley Vèdrine, équipe féminine Bielle
C’est vraiment éprouvant à cause du soleil. Mais ce n’est pas terminé, parce qu’on va devoir charger, tout à l’heure. Mais, oui, fière, d’avoir été jusqu’au bout.
Guylène Hamousin équipe féminine Bielle
Le concours a été remporté par le dit "invincible" Monsieur Jovial, qui a coupé 1600 kg de canne en une heure ! "Une époustouflante performance !", ont déclaré les organisateurs.
Mais qu’importe le vainqueur. On retient que, de bien belle manière, Marie-Galante perpétue ses traditions.
Sur le site de l’usine, à Grand-Bourg, une grande foire agricole a également été organisée : l’occasion pour les producteurs de l’île du Sud de l’archipel guadeloupéen de faire découvrir les saveurs locales.
Pour nous, c’est une façon de soutenir en parallèle une forme d’autonomie alimentaire, puisque 90 à 95% de ce que nous consommons à Marie-Galante est importé par conteneur.
Jérôme Thiery, directeur de la distillerie Bielle
Par ailleurs, les jeux traditionnels étaient aussi à l’honneur.
REPORTAGE/
Rédactrice reporter : Lise Dolmare
Monteur : Thierry Gayadine-Harricham
Mixeur : Cannelle Aimé