Ce livre blanc a été réalisé par le " collectif 8 mars " le samedi 31 août 2019, lors d’une consultation populaire sur la voie publique (à la rue piétonne de Fort-de-France). Le rapport a été remis au maire de la ville et aux 6 parlementaires, pour faire avancer la cause féminine.
L’espace d’une matinée, des militantes engagées ont abordé plusieurs femmes qui se sont livrées sans détour, comme pour satisfaire " un besoin de parler, de vider son sac " précise le " collectif 8 mars ", à l’origine de cette initiative, avec des associations partenaires (Amazones, le Nid, l'AMEVIT, Kap Karaïb, Konbit, et Culture Égalité).
" Mon voisin a traîné sa femme par les cheveux et l’a frappée en pleine rue. Nous avons appelé la police toute de suite, ils sont arrivés une heure après. Elle s’était déjà enfuie avec l’aide d’un autre voisin et nous avons dû seuls, retenir le mari violent. Ce n’est pas la première fois que ça arrive !" (Sophia, 25 ans)
" Le mari de ma tante a essayé de la brûler vive dans son lit, pendant qu’elle était enceinte. Elle ne savait pas où aller. " (Aliette, 27 ans)
" J’ai dû déménager 3 fois. J’ai peur pour ma vie. Je suis en Martinique depuis un an et j’ai peur qu’il me retrouve par mon téléphone ou par la CAF "
(Myriam, 27 ans)
Ces témoignages spontanés (104 au total), ont été consignés dans le livre blanc, lequel recense également 27 propositions concrètes, notamment en termes de prises en charge, de protection des femmes victimes de violences, et de prévention.
" Que les femmes victimes de violences conjugales puissent se reloger rapidement " (Sylvia, 54 ans)
" Quand j’ai porté plainte contre mon compagnon, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas de suivi, on ne m’a indiqué aucune association ou groupe de soutien. J’aimerais que les choses soient plus claires parce qu’on est vraiment désemparée " (Franscesa, 29 ans)
" Créer un seul espace qui regroupe des professionnels (psy, avocate, assistante sociale, pôle emploi) car quand on est traumatisée, devoir courir dans plusieurs administrations, c’est compliqué. Un endroit unique où se reconstruire socialement " (Aurélie, 37 ans)
" 1h30 d’attente pour prendre ma plainte ! Mon mari m’a battu à plat de coutelas. On m’a dit que j’aurais dû partir. 6 mois plus tard, rien n’est arrivé à mon mari " (Anaïs, 38 ans)
" Former les policiers à l’empathie et à la gestion des violences psychologiques et pas seulement aux coups " (Paulette, 83 ans) " Faire un fichier de toutes les victimes pour que les services de l’état puissent les contacter et les suivre " (Isabelle, 39 ans)
" Apporter une aide financière d’urgence aux femmes qui partent sans rien, avec leurs enfants " (Sonia, 24 ans)
" On devrait former les jeunes à la prévention de la violence dans le couple et aussi à la reconnaître. Quand j’étais au lycée, j’ai eu une seule intervention sur le sujet. C’est pas assez ! " (Valérie, 22 ans)
" Que les associations aient plus de moyens et soient plus présentes et visibles dans les campagnes de prévention " (Martine, 25 ans)
" Ma sœur a essayé d’appeler le 39 19, il était 6 heures du soir et c’était fermé. Il faudrait un numéro d’ici, avec les horaires d’ici ! " (Marie-Pierre, 32 ans)
L’association Culture-Égalité était présente (parmi d'autres) à la préfecture de Martinique mardi 5 septembre 2019, lors du lancement du " grenelle contre les violences faites aux femmes " , l’occasion pour ces féministes de livrer leur vision sur cette problématique.
Culture-Égalité a aussi dit " le malaise des femmes lors des dépôts de plaintes(…), du fait que les policiers et gendarmes sont majoritairement des hommes ".
Ce "livre blanc" été remis aux 6 parlementaires, ainsi qu’au maire de la ville de Fort-de-France, pour booster la cause féminine, dans le cadre du
" grenelle contre les violences faites aux femmes ", organisé par le gouvernement, du 3 septembre au 25 novembre 2019.
Parallèlement, les femmes concernées peuvent contacter le 3919*, un numéro gratuit et anonyme dédié à l’écoute, à l’information et à l’orientation des victimes.
* A lire aussi…
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A13048
Des témoignages saisissants
" Mon voisin a traîné sa femme par les cheveux et l’a frappée en pleine rue. Nous avons appelé la police toute de suite, ils sont arrivés une heure après. Elle s’était déjà enfuie avec l’aide d’un autre voisin et nous avons dû seuls, retenir le mari violent. Ce n’est pas la première fois que ça arrive !" (Sophia, 25 ans)
" Le mari de ma tante a essayé de la brûler vive dans son lit, pendant qu’elle était enceinte. Elle ne savait pas où aller. " (Aliette, 27 ans)
" J’ai dû déménager 3 fois. J’ai peur pour ma vie. Je suis en Martinique depuis un an et j’ai peur qu’il me retrouve par mon téléphone ou par la CAF "
(Myriam, 27 ans)
Des propositions concrètes
Ces témoignages spontanés (104 au total), ont été consignés dans le livre blanc, lequel recense également 27 propositions concrètes, notamment en termes de prises en charge, de protection des femmes victimes de violences, et de prévention.
" Que les femmes victimes de violences conjugales puissent se reloger rapidement " (Sylvia, 54 ans)
" Quand j’ai porté plainte contre mon compagnon, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas de suivi, on ne m’a indiqué aucune association ou groupe de soutien. J’aimerais que les choses soient plus claires parce qu’on est vraiment désemparée " (Franscesa, 29 ans)
" Créer un seul espace qui regroupe des professionnels (psy, avocate, assistante sociale, pôle emploi) car quand on est traumatisée, devoir courir dans plusieurs administrations, c’est compliqué. Un endroit unique où se reconstruire socialement " (Aurélie, 37 ans)
" 1h30 d’attente pour prendre ma plainte ! Mon mari m’a battu à plat de coutelas. On m’a dit que j’aurais dû partir. 6 mois plus tard, rien n’est arrivé à mon mari " (Anaïs, 38 ans)
" Former les policiers à l’empathie et à la gestion des violences psychologiques et pas seulement aux coups " (Paulette, 83 ans) " Faire un fichier de toutes les victimes pour que les services de l’état puissent les contacter et les suivre " (Isabelle, 39 ans)
" Apporter une aide financière d’urgence aux femmes qui partent sans rien, avec leurs enfants " (Sonia, 24 ans)
" On devrait former les jeunes à la prévention de la violence dans le couple et aussi à la reconnaître. Quand j’étais au lycée, j’ai eu une seule intervention sur le sujet. C’est pas assez ! " (Valérie, 22 ans)
" Que les associations aient plus de moyens et soient plus présentes et visibles dans les campagnes de prévention " (Martine, 25 ans)
" Ma sœur a essayé d’appeler le 39 19, il était 6 heures du soir et c’était fermé. Il faudrait un numéro d’ici, avec les horaires d’ici ! " (Marie-Pierre, 32 ans)
Culture-Égalité dénonce la "domination masculine"
L’association Culture-Égalité était présente (parmi d'autres) à la préfecture de Martinique mardi 5 septembre 2019, lors du lancement du " grenelle contre les violences faites aux femmes " , l’occasion pour ces féministes de livrer leur vision sur cette problématique.
Si toutes celles et tous ceux qui sont impliqué(es) dans l'accompagnement des femmes n'ont pas appris à déconstruire les rouages de cette société de domination masculine, elles et ils ne pourront pas amener les femmes victimes à déconstruire celle-ci pour qu'elles ne retombent pas dans la violence. L'accompagnement des femmes victimes de violence ne peut se réduire à un accompagnement social. Il serait à la limite nécessaire que les accompagnateurs(trices) soient porteurs(ses) des valeurs féministes.
Culture-Égalité a aussi dit " le malaise des femmes lors des dépôts de plaintes(…), du fait que les policiers et gendarmes sont majoritairement des hommes ".
Le 3919 : numéro gratuit pour les femmes victimes de violences conjugales
Ce "livre blanc" été remis aux 6 parlementaires, ainsi qu’au maire de la ville de Fort-de-France, pour booster la cause féminine, dans le cadre du
" grenelle contre les violences faites aux femmes ", organisé par le gouvernement, du 3 septembre au 25 novembre 2019.
Parallèlement, les femmes concernées peuvent contacter le 3919*, un numéro gratuit et anonyme dédié à l’écoute, à l’information et à l’orientation des victimes.
* A lire aussi…
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A13048