La 47e conférence de l’Institut Américain d’Architectes s’est déroulée à la Havane la semaine dernière en collaboration avec l'Office de l'Histoire de la Havane. Elle s’est donnée pour but de restaurer les vieux édifices coloniaux de la Havane qui tombent en ruine.
Les participants ont effectué une visite spéciale pour étudier les œuvres du patrimoine architectural cubain comme le grand théâtre de la Havane, le Palais du gouvernement, le Capitole (El Capitolio).
Au cours des dernières années et selon l'UNESCO, plus d'un tiers de la Vieille Havane a été restauré grâce à la coopération et aux fonds internationaux.
Mais il y a encore un chemin à parcourir pour faire en sorte que les bijoux architecturaux de La Havane ne soient pas perdus.
La Havane doit rester cubaine
Une délégation de 150 architectes de la prestigieuse American Institute of Architects (AIA) a arpenté jeudi dernier (28 avril) les rues de la vieille Havane. La restauration de ce patrimoine architectural mondial est urgente, car les bâtiments souffrent d'un manque d’entretien aggravé par la chaleur et l’humidité qui règne en milieu tropical. Mais un seul mot d’ordre : la nécessité de préserver le caractère de la cité. Il ne doit s’agir en aucun cas de donner à la ville une autre identité. "Je pense que la plupart des gens voudraient voir la Havane rénovée comme une ville cubaine, je ne pense pas que les Américains cherchent à la transformer en n’importe quelle autre ville du monde. Je pense que l'objectif est de préserver le caractère de La Havane", a déclaré à l’agence Reuter Phillip Laird membre de l’AIA.Hôtels de charme?
Avec son mélange de style néoclassique, baroque, art déco et moderne, la Vieille Havane est déjà inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO. Depuis le rapprochement entre les États-Unis et Cuba, il y a un intérêt grandissant des promoteurs du monde entier qui rêvent de construire des hôtels de charme dans les bâtiments anciens de la Vieille Havane. L'architecte New Yorkaise Ronnette Riley a dit qu'elle était venu à La Havane "aux côtés de ses homologues américains pour constater de visu la réalité du patrimoine architectural de la capitale cubaine avant que les investisseurs et les promoteurs internationaux ne débarquent ". Cette conférence de l'AIA à La Havane a donné également aux architectes cubains l’occasion de bénéficier de l'expertise des professeurs, chercheurs et spécialistes invités, tous renommés dans leur domaine de compétence. Selon Gustavo Lopez du Musée de La Havane, "Ils ont une expérience et une formation technologique qui nous manque peut-être un peu".Au cours des dernières années et selon l'UNESCO, plus d'un tiers de la Vieille Havane a été restauré grâce à la coopération et aux fonds internationaux.
Mais il y a encore un chemin à parcourir pour faire en sorte que les bijoux architecturaux de La Havane ne soient pas perdus.