Trois catégories de personnes sont ciblées pour les aider à acquérir un billet d’avion pour se rendre en France. Les prix de ce service étant en forte hausse depuis la reprise progressive du transport aérien, nombre de nos compatriotes sont dans l’incapacité de faire face à une dépense indispensable pour certains.
Première catégorie de ces bénéficiaires, 1 000 étudiants, dans le cadre de leur cursus de formation. La CTM possède une base de données lui permettant de sélectionner les plus nécessiteux d’entre eux. Ensuite, 500 aidants familiaux qui pourront s’accorder un temps de répit avec leur proche. Ils seront fléchés par leur centre communal d’action sociale. Enfin, 150 personnes parmi les familles les plus modestes afin d’effectuer un parcours de soins ou pour accompagner un malade.
Une enveloppe globale de 412 500 euros est affectée à cette opération exceptionnelle d’aide financière aux plus démunis. Le président du conseil exécutif a replacé sa décision dans le cadre de discussions infructueuses avec le gouvernement.
Le gouvernement reste sourd et muet
Le 8 novembre, il avait écrit à la Première ministre, Elisabeth Borne, demandant à l’Etat d’instaurer « un bouclier prix visant à encadrer les prix des billets d'avion dans le cadre d'un plan de stabilisation sur six mois des tarifs des billets d'avions afin de garantir que les billets en classe économique ne dépassent pas le tarif de 500 euros. »
Le transport aérien étant une compétence exercée par l’Etat, il convenait, selon Serge Letchimy, de réclamer au plus niveau que ces pouvoirs soient mis en œuvre. Il n’en a rien été. D’où la décision de l’exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique de se substituer partiellement et provisoirement au gouvernement resté inerte sur le sujet.
Pour sa part, Serge Letchimy souligne :
Je regrette que l’Etat ne s’empare pas pleinement de ce sujet qui est trop grave. Tous les territoires d’outre-mer alertent sur les risques d’une rupture d’égalité face à une continuité territoriale qui n’est plus assurée. L’heure doit être à l’action. Nous faisons notre part.
Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique
Cette décision pourrait faire jurisprudence à l’avenir. A savoir qu’elle pourrait être renouvelée.