La savane des esclaves est une entreprise agri-touristique. Notre but dès le départ était de préserver les savoir-faire de nos ancêtres.
(Gilbert Larose)
Ce parc de 3 hectares, présente la reconstitution d'un village Amérindien, une Rue Case-Nègres illustrant la vie des esclaves sur les habitations avant l’abolition de 1848, ainsi que le mode de vie des habitants des campagnes post-période esclavagiste, jusqu'en 1960. Avec ses 20 cases traditionnelles, son jardin créole et médicinal, son guide et les 26 panneaux bilingues installés sur le site, la savane des esclaves permet aux visiteurs de voyager à travers 400 ans d’histoire.
Chute brutale des visites
Gilbert Larose pensait avoir atteint sa vitesse de croisière depuis un an ou deux, avec le passage de près de 500 touristes par jour entre janvier et mai durant la haute saison, ainsi que les visites pédagogiques d’écoliers ou d’associations. Mais cette année, le coronavirus a tout remis en cause.
Depuis la réouverture le 12 mai, on a davantage ciblé la clientèle locale.
On a réorganisé la visite en tenant compte des gestes barrières (...), mais il est difficile de motiver la population martiniquaise.
"Nous sommes très inquiets pour la suite"
Le couple est donc très pessimiste quant à l’avenir de cette "savane touristique" qui compte 18 salariés (9 permanents et 9 saisonniers), car les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- Mai 2019 : 2500 visiteurs (hors saison).
- Mai 2020 : 200 visites (depuis le 12 mai 2020)
Compte tenue de la situation, la savane des esclaves est actuellement ouverte au public, uniquement du jeudi au dimanche, de 15h à 18h.Notre entreprise est un peu trop grosse pour bénéficier du fonds de solidarité...peut-être une subvention de la CTM, mais en tous cas, nous sommes très inquiets pour la suite.
La réouverture des frontières et les vols entre l’hexagone et la Martinique pourraient sauver l’emploi de nos salariés actuellement au chômage partiel.
Mais l’absence de vacanciers en juillet/août ou une grosse tempête, sont pour nous des sujets d’angoisse au quotidien.
(Gilbert Larose)