Mariage homo : les députés martiniquais sont presque tous contre

Les députés Azérot, Nilor et Marie-Jeanne voteront contre le mariage de personnes de même sexe. La position de Serge Letchimy se fait attendre. Le député progressiste doit la donner au plus tard le 12 février.
La position de Serge Letchimy est très attendue, mais il ne la donne pas tout de suite. Pourquoi? Eh bien le député, rattaché au groupe socialiste, est actuellement chargé par le premier ministre Jean-Marc Ayrault de réaliser un rapport sur les possibilités offertes par l’article 349 du Traité de fonctionnement de l’Union européenne."Il ne  peut pas être au parlement en même temps", explique son entourage.
 
Cependant, le député martiniquais, exprime déjà une position qui n'est pas celle du refus catégorique : "La filiation est, comme le genre, le produit d’une histoire sociale et qu’elle est, à ce titre, susceptible de transformations...". Le député Letchimy promet un avis définitif au plus tard le 12 février prochain.

En revanche, les trois autres parlementaires ont pris des positions plus tranchées. Dés la semaine dernière le député Bruno Nestor Azérot avait donné le ton pour expliquer le rejet du projet de loi : "outre-mer, la quasi-totalité de notre population est opposée à ce projet qui bouscule toutes les coutumes, toutes les valeurs sur lesquelles reposent nos sociétés ultramarines". Le député du nord atlantique fut le premier à utiliser ainsi sa liberté de penser.
Sur les bancs de l'assemblée, Bruno Nestor Azérot a reçu le soutien de ses camarades, Jean-Phlippe Nilor et Alfred Marie-Jeanne, tous les deux opposés à ce texte. Plus globalement les élus d’outre-mer, rejettent le projet de loi, pourtant souvent défendu avec brio par Christiane Taubira, la ministre Guyanaise de la justice y compris sur un air de poésie...
La poésie rencontre la justice à l'assemblée nationale


Christiane Taubira sait  qu'un front du refus existe ( sur un mode moins poétique) dans toutes ces lointaines régions françaises. Un député communiste qui revendique une bonne connaissance de l'outre-mer, tente une explication : "Les élus d'outre-mer invoquent un modèle familial plus conservateur qu'en France, des pratiques religieuses plus prégnantes, des spécificités locales.