Les pêcheurs de Grand-Rivière craignent d'être roulés dans le sable...

Discussion souvent houleuse entre pêcheurs de Grand-Rivière, élus politiques et techniciens
Les pêcheurs de Grand-Rivière suspendent leur mouvement mais restent très vigilants. Position affichée suite au blocage de l'entrée de Grand-Rivière mardi matin, pour réclamer le désensablement du port suite à la visite de la présidente du conseil général.

Le conseil général a pris l'engagement de créer un chenal, suffisamment efficace pour permettre aux pêcheurs de Grand-Rivière de reprendre leurs activités car le port de la commune est totalement bouché par le sable. Créer un chenal, c'est l'une des propositions arrêtées, après une rencontre réunissant toutes les parties.

"Durant les mois de février et mars et compte tenu de la forte houle, les travaux de dragage se poursuivront pour maintenir ouvert, un chenal d’entrée et de sortie du port", déclare la présidente du conseil général.

Voici la liste des autres décisions:


  • A compter du mois d’avril, à la fin de la période de forte houle, les travaux de dragage débuteront pour désensabler complètement le port.  
  • Un premier marché de dragage de 300 000€ a d’ores et déjà été notifié à une entreprise martiniquaise.
  • Dès la fin du dragage complet du port, un marché annuel de 200 000 € sera lancé pour maintenir l’accessibilité du port et procéder à son entretien régulier. L’ensablement d’un port est un processus naturel et normal.
    Le port de Grand-Rivière, totalement ensablé

     

    Des dispositions interviennent après le blocage de l'entrée de la commune mardi matin. Ce coup de force avait provoqué la venue de la présidente du conseil général. Après des heures de palabres, les pêcheurs ont suspendu leur mouvement avec la promesse d'une nouvelle rencontre dans 15 jours.

    "Nous sommes d’accord pour suspendre le mouvement", dit Michel Moreau, le président de l'association des marins pêcheurs de Grand-Rivière. Il considère cependant qu'ils ont été trompés : "Il est clairement précisé par la collectivité départementale que le Port de Grand- Rivière a été conçu pour recueillir près de 18 000 m3 de sable par année. "Que les responsables fassent le nécessaire pour que la circulation dans le port soit possible régulièrement en permanence et qu'ils assument les préjudices sociaux et économiques qui en résultent".

    Michel Moreau redoute la réaction de ses collègues et adresse au conseil général, cette mise en garde :  "S’ils s’aperçoivent avoir été roulés dans le sable, ils prendront toutes les dispositions qui s’imposent et par tous les moyens pour que ce dossier qui traîne depuis plus de 3 années soit réglé". Affaire à suivre...