Selon un témoignage anonyme révélé par le site Arrêt sur images, la production aurait empêché le médecin d'intervenir et l'évacuation n'aurait pas eu lieu comme l'a annoncé la production.
Vendredi, Le Point annonçait le décès du martiniquais Gérald Babin, candidat lors du premier jour de tournage de la treizième saison de "Koh-Lanta", au Cambodge. Une information tragique confirmée rapidement par TF1, avant qu'Adventure Line Productions ne donne plus de détails dans un communiqué de presse : Gérald Babin, âgé de 25 ans, est décédé lors de la première épreuve. Pris de crampes lors du jeu, le candidat est traité par un médecin, fait un premier arrêt cardiaque sur la plage avant d'être ranimé. Evacué par hélicoptère, il est victime d'un deuxième arrêt lors de son transfert à l'hôpital, puis à nouveau ranimé avant un troisième arrêt dans l'établissement, qui lui sera cette fois fatal.
Cette version des faits est aujourd'hui remise en cause par un témoignage anonyme relayé par nos confrères d'Arrêt sur images (ASI). Le site dirigé par Daniel Schneidermann publie une enquête basée sur le récit d'un témoin du drame qui serait un membre d'Adventure Line Productions. Le témoignage, riche en détails, pointe du doigt l'attitude de l'équipe de production lors des événements. Deux manquements majeurs sont relevés : dans un premier temps, le médecin de "Koh-Lanta" n'aurait pas pu intervenir dès le malaise du candidat, et dans un second temps, l'évacuation aurait été décidée par bâteau, un moyen de locomotion bien plus lent que l'hélicoptère, seul moyen d'évacuation jusqu'ici évoqué par la production.
Cette partie du récit "officieux" est corroborée par l'enquête d'ASI. En effet, contactée par nos confrères, la société d'hélicoptères affirme avoir reçu un premier appel de la production alors que Gérald Babin était sur un bateau... "Nous sommes intervenus, et nous avons chargé le patient depuis l'île où se déroulaient les épreuves pour le transférer vers l'hôpital", indique la société à nos confrères.
Avec Ozap.com
Cette version des faits est aujourd'hui remise en cause par un témoignage anonyme relayé par nos confrères d'Arrêt sur images (ASI). Le site dirigé par Daniel Schneidermann publie une enquête basée sur le récit d'un témoin du drame qui serait un membre d'Adventure Line Productions. Le témoignage, riche en détails, pointe du doigt l'attitude de l'équipe de production lors des événements. Deux manquements majeurs sont relevés : dans un premier temps, le médecin de "Koh-Lanta" n'aurait pas pu intervenir dès le malaise du candidat, et dans un second temps, l'évacuation aurait été décidée par bâteau, un moyen de locomotion bien plus lent que l'hélicoptère, seul moyen d'évacuation jusqu'ici évoqué par la production.
Le médecin n'aurait pas pu intervenir avant la fin du jeu
"Il est évident pour n'importe quel observateur présent, rien qu'en le regardant, que Gérald va très mal avant même que l'épreuve du tir à la corde ne commence. Très vite, Gérald s'effondre, la tête dans le sable. Il ne bouge plus", explique ainsi la source anonyme. Mais le médecin n'aurait pas eu l'autorisation d'intervenir immédiatement : "Quelques minutes se passent. Le médecin présent sur place s'inquiète et demande l'autorisation à la production d'intervenir. La production refuse : pas avant que le jeu ne soit terminé. D'autres minutes se passent. Le médecin insiste. Même refus de la production. Gérald git toujours par terre, la tête dans le sable, immobile. Certaines personnes me rapportent avoir entendu Gérald appeler "A l'aide !" (...) La production refuse toujours l'intervention. Finalement, le jeu se termine. Il s'est écoulé environ 10 minutes, peut-être plus, entre le moment où Gérald s'est effondré et le moment où le médecin intervient finalement (...) L'intervention du médecin est filmée, et comme la première prise de son intervention n'est pas bonne, on lui fait 'rejouer' son entrée."Une première évacuation en bâteau ?
Autre élément du témoignage qui contredit la version officielle, Gérald aurait dans un premier temps été évacué en bâteau, et non directement transporté de la plage jusqu'à l'hôpital par hélicoptère. "Il a d'abord été décidé d'évacuer Gérald à l'hôpital par bateau, alors qu'un hélicoptère est théoriquement disponible, mais cela est jugé inutile et trop couteux par la production", indique la source, qui poursuit : "Gérald est embarqué, le trajet jusqu'à l'hôpital doit durer plusieurs heures. Il reperd connaissance à bord du bateau. Le médecin s'inquiète sérieusement et demande une évacuation en hélicoptère. Malheureusement, on ne retrouve pas le numéro de mobile du pilote de l'hélicoptère : on perd encore beaucoup de temps pour finalement être capable de le joindre. On parvient une nouvelle fois à ranimer Gérald à bord du bateau. Il embarque finalement dans l'hélicoptère, des heures (au moins deux heures) après son malaise initial. On ne le reverra jamais vivant."Cette partie du récit "officieux" est corroborée par l'enquête d'ASI. En effet, contactée par nos confrères, la société d'hélicoptères affirme avoir reçu un premier appel de la production alors que Gérald Babin était sur un bateau... "Nous sommes intervenus, et nous avons chargé le patient depuis l'île où se déroulaient les épreuves pour le transférer vers l'hôpital", indique la société à nos confrères.
"On ne répondra à aucune question"
La publication de ce témoignage n'est pas une surprise pour TF1 et Adventure Line Productions, qui en ont été informées dans la journée. Aucune des deux n'a souhaité répondre aux questions de nos confrères, même si la production a hésité toute la journée. "Comme on ne sait pas d'où proviennent ces accusations, on ne répondra à aucune question", a indiqué ALP à ASI. Quoiqu'il en soit, ce témoignage risque de mettre à mal la stratégie de communication de TF1 et d'ALP, qui avait été unanimement saluée par la profession. Au-delà de la communication, ces accusations de non-assistance à personne en danger pourraient donner lieu à des suites judiciaires.Avec Ozap.com