Moins de quatre mois après la suspension de leur grève, les membres du syndicat indépendant des marins pêcheurs manifestent à nouveau pour obtenir de l'état le versement intégral de l'aide d'urgence de 2 millions d'euros.
"Sé pa péchè ki polié lan mè" (ce ne sont pas les pêcheurs qui ont pollué la mer), rappelle Marie Ademar, la présidente du syndicat indépendant des marins pêcheurs. Forts de cette conviction, les adhérents du syndicat, estiment que l'aide d'urgence de 2 millions d'euros, promise par l'état le 31 décembre 2012 est une juste compensation.
Les euros de la discorde
Les pêcheurs considèrent qu cette somme est destinée à compenser exclusivement leur manque à gagner à la suite des
interdictions de pêche dans les zones polluées au chlordécone. Lors de la suspension du conflit
le 31 décembre 2012, pêcheurs, représentants des collectivités et de l'état s'étaient séparés à l'issue d'un accord. Mais visiblement un malentendu persiste car après plusieurs rencontres avec les services de l'état, les pêcheurs déchantent. "Léta ka kouyonin nou" (l'état nous trompe), dit Marie Adémar, la présidente du syndicat indépendant des marins pêcheurs.
Mobilisation à Fort de France
L'état précise, par le biais de l'administrateur de la mer que tous les pêcheurs ne sont pas pénalisés de la même manière. Les dossiers sont réglés au cas par cas. Les 2 millions d'euros promis, serviront à la fois à indemniser les pêcheurs les plus sinistrés mais aussi à aider la filière à se réorganiser. Les pêcheurs contestent cette répartition et envisagent de créer un rapport de force sur le terrain afin de faire entendre raison à l'état. Le syndicat indépendant des marins pêcheurs attend ses adhérents et probablement d'autres professionnels, sur le front de mer dés 7H3O.