Querelle de procédure ce lundi matin à l'ouverture du procès pour diffamation intenté par les universitaires du Ceregmia contre le journal Médiapart dans l'affaire de détournements de fonds présumé à l'université. L'avocat du journal estime que le tribunal ne respecte pas les droits de son client.
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"En démocratie, la liberté de la presse doit toujours être respectée ! Sauf qu'il y a des bornes comme dans toute liberté, la presse ne peut pas écrire n'importe quoi", souligne Philippe Edmond-Mariette, avocat de Fred Célimène et Kinvi Logossah, directeurs du Ceregmia. Les deux hommes portent plainte contre Médiapart, pour diffamation dans l'affaire de détournement de fonds présumé relayée par le journal parisien, accusant le Ceregmia, en Mai 2014.
"Les droits de mes clients sont gravement bafoués car on a voulu les citer devant le tribunal dans un délai de moins de un mois, alors que s'agissant d'un délai entre Paris et Fort de France , il aurait fallu au moins six mois", poursuit-il. La décision d'annuler ou de poursuivre cette affaire sera rendue le 4 février 2015.
L'avocat de Médiapart soulève un problème de procédure
Emmanuel Torjman, avocat de Médiapart évoque des erreurs du tribunal concernant les références des articles cités pour la comparution de ses clients. Il parle en particulier de la loi de juillet 1881 qui protège la liberté d'expression. "On doit respecter une procédure qui garantit un respect absolu du droit de la défense", dit-il."Les droits de mes clients sont gravement bafoués car on a voulu les citer devant le tribunal dans un délai de moins de un mois, alors que s'agissant d'un délai entre Paris et Fort de France , il aurait fallu au moins six mois", poursuit-il. La décision d'annuler ou de poursuivre cette affaire sera rendue le 4 février 2015.