Attentat contre "Charlie Hebdo" : le déroulé des événements

Deux hommes armés débarquent d'une voiture...
Des hommes cagoulés ont attaqué le siège du journal Charlie Hebdo, à Paris, mercredi 7 janvier. Le bilan est pour l'instant de douze morts. Onze personnes sont blessées, dont quatre dans un état grave. Un plan de sécurité est mis en place en Martinique.
Vers 11h20, deux hommes vêtus de noir, cagoulés et armés chacun d'une kalachnikov et d'une arme de type fusil d'assaut, se présentent au siège de Charlie Hebdo, 10 rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement de Paris, dans une Citroën C3 noire. "Une collègue a vu deux personnes cagoulées armées de kalachnikov et de gilets pare-balles entrer dans l'immeuble, raconte à francetv info une personne travaillant dans le même immeuble que le journal satirique. On a entendu des coups de feu pendant environ dix minutes. On s'est immédiatement barricadés dans nos locaux."
 
Une fois dans l'immeuble, les deux assaillants demandent où se trouve exactement les locaux de Charlie Hebdo. Puis ils font feu sur les deux personnes chargées de l'accueil, tuant l'une d'eux, selon le procureur de Paris. Ils se rendent ensuite au deuxième étage, où se trouve la rédaction de Charlie Hebdo. "Les deux hommes ouvrent alors le feu sur les personnes rassemblées pour la conférence de rédaction", explique à l'AFP une source policière. 
 
Huit journalistes, un policier et un invité sont morts. Parmi eux, figurent le directeur de la publication et grande signature du journal, Charb, et trois autres dessinateurs, Cabu, Tignous et Wolinski. Le policier était chargé de la protection de Charb, qui n'a pas eu le temps de riposter. Une seule personne, qui a réussi à se cacher sous une table, en réchappe. Elle entend les deux hommes crier "nous avons vengé le prophète" et "Allahou Akbar", en allusion possible à des caricatures du prophète Mahomet publiées en 2006, 2011 et 2012 dans Charlie Hebdo.

Des mesures de sécurité supplémentaires sont prises depuis ce mercredi matin à Martinique 1ère et sur l'ensemble de l'île précise le directeur de cabinet du préfet de Martinique, qui explique en particulier le sens du plan vigipirate.