La dégradation des relations entre la Sara et la préfecture constitue la plus grande inquiétude des salariés. Dans un communiqué la CFE-CGC explique que le décret Lurel, qui vise à réguler les marges de la compagnie pétrolière, n'est pas appliqué de "façon juste".
La Société anonyme de la raffinerie des Antilles ne communique pas les données nécessaires à la fixation des prix des produits pétroliers. Le préfet a donc saisi le juge des référés du tribunal administratif, afin de contraindre la Sara à plus de transparence. Le magistrat a rendu son arbitrage la semaine dernière, ne faisant aucune injonction à la compagnie, mais rappelant à Fabrice Rigoulet-Roze qu’il dispose de "pouvoirs d’enquête". En clair, l’administration peut mandater un agent qui se rendra dans les locaux de la raffinerie, pour récupérer les documents qui doivent permettre d’éditer le décret mensuel de fixation du prix des carburants. Un inspecteur de la Direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes s’est déjà présenté deux fois, les 5 et 25 février 2015.
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Calendrier de rencontres
Si cette méthode devait être employée tous les mois, le juge des référés n’entend pas y ajouter d'astreinte financière, contrairement à ce qu'exigeait le préfet (100 000€ par jour de retard). La juridiction intime donc à la direction de la Sara et aux services de l’Etat de reprendre le dialogue et d’harmoniser leurs interprétations des modalités de mise en œuvre du décret Lurel, pour que le travail puisse reprendre dans de bonnes conditions. C'est le souhait des grévistes, qui demandent la mise en place d'un calendrier de rencontres entre les deux parties. D'ici là le mouvement se poursuivra selon Frédéric Dupelin, le porte-parole de la CFE-CGC.Le point de la situation dans le journal télévisé de la mi-journée, (lundi 2 mars 2015)
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