Depuis la semaine dernière, le rectorat a lancé une campagne de recrutement de professeurs contractuels en philosophie. Il souhaite intégrer dans ses rangs deux ou trois personnes pour faire des remplacements. En Martinique et dans l’Hexagone, il manque des enseignants dans cette discipline.
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Il existe actuellement en Martinique, 32 postes de professeurs de philosophie occupés par 19 titulaires et 13 contractuels. Selon le rectorat, "la situation est sous contrôle". Tous les postes sont pourvus mais au quotidien, il faut faire face à des aléas, un congé maladie par exemple. D’où ce recrutement de contractuels : des étudiants ou de jeunes retraités de l’enseignement assurent les cours à la place des titulaires. Le seul impératif, avoir un master en philosophie. Avec cette campagne, le rectorat espère recruter deux ou trois personnes qui rejoindraient la centaine de contractuels et les 3155 enseignants qui travaillent dans l’académie de Martinique.
Faire appel à des contractuels est une façon efficace de répondre au problème sur le court terme selon le syndicat SE-UNSA. Même son de cloche du côté des parents d’élèves de l’UPEM. "L’immédiateté nous commande d’avoir recours à ces contractuels. Mais il faut se poser la question de la formation des enseignants", estime Joé Arneton, membre du conseil d’administration de l’UPEM. Il y a-t-il assez de personnels formés dans la matière ?".
Justement en Martinique, la philosophie n’est pas enseignée à l’Université. Et le peu d’étudiants de l'Hexagone qui se tournent vers cette discipline ne se destinent pas forcément à l’enseignement. La philosophie fait donc partie de ces "disciplines en tension" où le travail ne manque pas alors que les vocations ne sont pas légion. Elle n’est d'ailleurs pas la seule matière à rechercher de bonnes volontés. En mathématiques, en lettres ou en anglais, il manque aussi des professeurs.
Le rectorat dit comprendre cette inquiétude et cherche des solutions pour que les terminales se préparent dans de bonnes conditions. "L’académie mettra des moyens à la disposition des établissements en heures supplémentaires", annonce Antoine Kakousky, le secrétaire général de l’Académie de Martinique. "Ils (les élèves) pourront rattraper les cours qui n’ont pas été assurés. Ils pourront faire le programme pour qu’ils aient le nombre d’heures suffisant pour se présenter aux épreuves du bac".
Faire appel à des contractuels est une façon efficace de répondre au problème sur le court terme selon le syndicat SE-UNSA. Même son de cloche du côté des parents d’élèves de l’UPEM. "L’immédiateté nous commande d’avoir recours à ces contractuels. Mais il faut se poser la question de la formation des enseignants", estime Joé Arneton, membre du conseil d’administration de l’UPEM. Il y a-t-il assez de personnels formés dans la matière ?".
Justement en Martinique, la philosophie n’est pas enseignée à l’Université. Et le peu d’étudiants de l'Hexagone qui se tournent vers cette discipline ne se destinent pas forcément à l’enseignement. La philosophie fait donc partie de ces "disciplines en tension" où le travail ne manque pas alors que les vocations ne sont pas légion. Elle n’est d'ailleurs pas la seule matière à rechercher de bonnes volontés. En mathématiques, en lettres ou en anglais, il manque aussi des professeurs.
Et le bac dans tout ça ?
Dans certains établissements comme le Lycée Joseph Gaillard à Fort-de-France, les élèves se sont retrouvés sans enseignants pendant de longues semaines. "De novembre à février, notre professeur n’était pas là", explique Dylan en terminale STI2D. "Maintenant, on a énormément de retard sur le programme. On ne sait pas trop comment on va faire pour rattraper notre retard". Pas de cours, pas de notes alors même que la matière est au programme du baccalauréat à la fin de l’année. Et quand bien même, ce sont des élèves des filières scientifiques ou technologiques avec un coefficient faible, il ne faut pas négliger la matière. "Le ministère parle beaucoup de réussite scolaire", constate Joé Arneton, "s’il ne met pas en place ce qu’il faut, il est certain que rien ne pourra avancer positivement".Le rectorat dit comprendre cette inquiétude et cherche des solutions pour que les terminales se préparent dans de bonnes conditions. "L’académie mettra des moyens à la disposition des établissements en heures supplémentaires", annonce Antoine Kakousky, le secrétaire général de l’Académie de Martinique. "Ils (les élèves) pourront rattraper les cours qui n’ont pas été assurés. Ils pourront faire le programme pour qu’ils aient le nombre d’heures suffisant pour se présenter aux épreuves du bac".