Un détenu agresse trois gardiens et provoque la colère à la prison

Centre pénitentiaire de Ducos
Selon les syndicats des agents du centre pénitentiaire de Ducos, un détenu a agressé trois de leurs collègues vendredi dernier (20 mars). Traduit en comparution immédiate lundi après-midi, son procès a été renvoyé. Les gardiens sont en colère et cessent le travail ce mardi.
Trois agents du centre pénitentiaire de Ducos, ont été agressés vendredi (20 mars) par un détenu particulièrement violent selon les syndicats. Les fonctionnaires en ont assez de subir les agressions régulières dans ce centre pénitentiaire surchargé. Il dénoncent en particulier la présence d'individus trop dangereux. Le détenu a fait l'objet d'une procédure de comparution immédiate, lundi après-midi. L'affaire a été renvoyée au 13 avril à 14H00. Le commentaire de Daniel Sylvanise, de l'UFAP (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire)

UFAP

Un climat toujours aussi explosif !

Le centre pénitentiaire de Ducos compte 1.042 prisonniers pour une capacité théorique de 730 places. La surpopulation de cette maison d'arrêt et centre de détention est régulièrement mise à l'index. En octobre 2014, l'Observatoire international des prisons (OIP) dénonçait "une situation indigne" et "l'inertie des pouvoirs publics". Christiane Taubira, ministre de la justice a pourtant donné quelques assurances lors de son passage en Martinique en février dernier.

L'un des centres les plus saturés de France

Le 20 février dernier, neuf détenus du centre pénitentiaire de Ducos soutenus par l’OIP (Observatoire International des Prison) ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Devant la haute juridiction européenne, ils réclament de l’Etat français la mobilisation de moyens matériels et financiers pour faire cesser immédiatement les traitements inhumains et dégradants auxquels les soumettent leurs conditions de détention dans cet établissement surpeuplé. Le centre pénitentiaire de Ducos, unique prison de Martinique, se place parmi les plus saturés de France.

Ce mardi (24 mars) es agents du centre pénitentiaire décident d'arrêter le travail "dans ce contexte explosif", disent-ils.