L'association des consommateurs et des citoyens de la Caraïbe publie une lettre à l'adresse de France Telecom/Orange. L'opérateur est accusé de "profitation" et de pratiques inacceptables pour l'usage d'internet et du téléphone. Faux procès répond l'opérateur.
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L'association de consommateurs demande à Orange Caraïbe fixe, mobile et internet, de considérer les consommateurs de Martinique "comme des êtres doués d’intelligence, de raison, de libre-arbitre et matures, des êtres humains quoi !...et de nous offrir le même niveau de technologie et de performance que sur le territoire hexagonal", insiste Yvon Joseph-Henri , président de l’association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe (A3C). Voici l'intégralité de cette lettre. Joint par téléphone, Philippe Roquelaure, directeur de la communication d'Orange Caraïbes dit comprendre l'amertume du président de cette association mais conteste ses arguments. "Le niveau de couverture de notre opérateur sur le territoire est de plus de 99,2% mais si des zones ne sont pas couvertures c'est de la responsabilité des collectivités locales, le conseil général et davantage encore le conseil régional". Tous les Martiniquais devront avoir accès à une offre très haut débit à l’horizon 2020, affirme le conseil régional.
Concernant la montée en puissance insuffisante d'internet, Orange Caraïbes décline toute responsabilité. Philippe Roquelaure renvoie là aussi l'association vers les collectivités locales, responsables de la mise en place du SDTAN (Schéma directeur territorial d’aménagement numérique).
Par ailleurs, sur la question du coût, l'opérateur rappelle qu'il embauche 1100 personnes aux Antilles-Guyane et investit 20 millions d'euros par an. "Notre société se bat pour garder un budget en équilibre. Si nous sommes chers c'est pour délivrer un service performant et de qualité", conclut Philippe Roquelaure.