Grève à la fourrière: les non-grévistes se disent menacés au coutelas

Les non-grévistes de la fourrière départementale
Sur les huit salariés de la fourrière départementale, trois sont en grève depuis le 29 janvier 2015 contre le licenciement de l'un d'entre eux, accusé de négligences répétées. Les non-grévistes s'expriment pour dénoncer un climat de violence et l'entrave à la liberté du travail.
La grève a débuté le 29 janvier 2015, par le blocage de la fourrière départementale au Lamentin après le licenciement d'un salarié accusé de négligences répétées. Depuis, entre grévistes et direction, l'atmosphère est électrique. Une tentative de faire libérer les lieux par la police a échoué face à la détermination autour des grévistes le 12 mars dernier.

Climat de violence 

La CSTM (Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais) prétend que la direction ne veut pas régler le conflit. Le directeur de la fourrière dénonce le climat de violence instauré par le syndicat, les non-grévistes aussi. "On se fait agresser, on nous menace", disent-ils dans une vidéo diffusée sur internet le 25 mars dernier. Ces cinq chauffeurs qui ne peuvent accéder à leur lieu de travail expriment ainsi un sentiment d'abandon. 

"Je constate que personne ne vient au secours de l'entreprise" 
(Henry Hubert Dupont directeur de la fourrière départementale)








Cette situation a des conséquences sur leur vie personnelle et leur moral. Ils continuent à faire des interventions de dépannage mais cela demeure largement insuffisant selon Henry Hubert Dupont leur patron qui s'interroge sur l'état de droit en Martinique." Nous ne voyons pas de solution à cette situation malgré des décisions de justice dont une qui ordonne l'expulsion des grévistes. Je constate que personne ne vient au secours de l'entreprise".