Sainte-Luce en guerre contre un centre commercial Carrefour

le projet prévoit la construction d'un centre commercial à Pont Café, Corps de Garde
Depuis plusieurs mois, une bataille s’est engagée entre la municipalité de Sainte-Luce et GBH (Groupe Bernard Hayot). Le groupe veut implanter un centre commercial de 2 900 m². C’est une trop grande concurrence pour les petits commerçants, estime la Mairie.
C'est la bataille juridique en ce moment pour un nouveau centre commercial à Sainte-Luce. Les sociétés DOLIBAM et BAMIDEL, qui appartiennent au groupe GBH, veulent construire un centre commercial de 2 900 m², dont un hypermarché Carrefour de 2 400 m², à Sainte-Luce au lieu-dit Pont Café, à Corps de Garde. Pour cela, elles obtiennent en 2013 l’autorisation de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC).

Mais à Sainte-Luce, le projet ne fait pas l’unanimité. Deux commerçants de la commune saisissent la Commission Nationale d’Aménagement Commercial (CNAC) et obtiennent gain de cause le 11 septembre 2013. La CNAC précise notamment qu’il n’y a pas d’accès routier suffisant vers le site. « Le projet des sociétés "DOLIBAM" et "BAMIDEL" est refusé », conclue la décision.

Les deux entreprises du groupe GBH se tournent alors vers le Conseil d’Etat qui, un an plus tard, annule la décision de la CNAC. Le dossier doit être réexaminé ce jeudi 23 avril à 14 heures. Les deux parties se rendent à Paris devant la CNAC pour défendre leur point de vue.


« Pas d’opposition idéologique aux hypermarchés »

En attendant, à Sainte-Luce, la mobilisation continue. Les commerçants font circuler une pétition. Ils obtiennent le soutien de la mairie. Lors du conseil municipal du 22 décembre 2014, les élus de la ville ont voté à l’unanimité contre le projet du groupe Bernard Hayot. « Nous voulons développer l’activité de Sainte-Luce sans que l’existant ne soit remis en cause », se justifie Nicaise Monrose, le maire de la commune.

Ecoutez Nicaise Monrose, le maire de Sainte-Luce, au micro de Fabrice Defrémont :

"Pas d'opposition idéologique aux hypermarchés"

Nous avons contacté la direction du groupe GBH qui ne souhaite s’exprimer qu'à l'issue de son passage devant la CNAC.