Que va décider la justice dans l'affaire qui oppose l'Union des Femmes de Martinique à un colonel de gendarmerie ? L'audience a finalement eu lieu ce mardi au tribunal de grande instance de Fort-de-France. Le militaire accuse l'UFM d'atteinte à la vie privée et à la présomption d'innocence.
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Fallait-il ou pas rendre public l’affaire qui opposait à l’époque les époux Bellamy ? C’est la question centrale de ce dossier estime le bâtonnier Raphaël Constant qui défend l’Union des Femmes de la Martinique.
En février 2011, l’UFM organise une conférence de presse dans laquelle elle dénonçait la tournure que prenait une affaire. En décembre 2010, une dispute éclate entre Gilles Bellamy, colonel de gendarmerie et sa femme. Chacun décide de porter plainte. Celle de son épouse est classée sans suite. Celle du mari aboutit à un rappel à la loi pour la femme. Entre temps, elle reçoit le soutien de l’UFM.
Pour Raphaël Constant, l’association a joué son rôle de lanceur d’alerte avec cette conférence de presse car il y avait dans ce dossier estime-t-il, une série de bizarreries. L’enquête sur les accusations de viols et de séquestrations portées par la femme a duré deux mois. C’est très court, juge le bâtonnier. Il s’étonne également que ce soit la gendarmerie, à laquelle appartient le mari, qui ait menée les investigations.
Son de cloche évidemment différent avec Maitre Dinah Rioual-Rosier, l’avocat du militaire. L’association n’aurait pas dû interférer dans la vie du couple. « L’UFM fait un travail remarquable, nécessaire, reconnait-elle, mais elle doit rester dans un cadre ». Et parce qu’elle est sortie de ce cadre, le gendarme demande près de 400 000 euros de dommages et intérêts. Maitre Rioual s’en explique : à cause de cette affaire, son client aurait perdu de l’avancement. Il n’aurait pas obtenu son grade de général. « Ça n’a pas de sens », répond Rita Bonheur, la présidente de l’UFM pour qui son association n’est pas responsable.
Le tribunal devra trancher. Le jugement a été mis en délibéré au 21 juillet prochain.
En février 2011, l’UFM organise une conférence de presse dans laquelle elle dénonçait la tournure que prenait une affaire. En décembre 2010, une dispute éclate entre Gilles Bellamy, colonel de gendarmerie et sa femme. Chacun décide de porter plainte. Celle de son épouse est classée sans suite. Celle du mari aboutit à un rappel à la loi pour la femme. Entre temps, elle reçoit le soutien de l’UFM.
Pour Raphaël Constant, l’association a joué son rôle de lanceur d’alerte avec cette conférence de presse car il y avait dans ce dossier estime-t-il, une série de bizarreries. L’enquête sur les accusations de viols et de séquestrations portées par la femme a duré deux mois. C’est très court, juge le bâtonnier. Il s’étonne également que ce soit la gendarmerie, à laquelle appartient le mari, qui ait menée les investigations.
Son de cloche évidemment différent avec Maitre Dinah Rioual-Rosier, l’avocat du militaire. L’association n’aurait pas dû interférer dans la vie du couple. « L’UFM fait un travail remarquable, nécessaire, reconnait-elle, mais elle doit rester dans un cadre ». Et parce qu’elle est sortie de ce cadre, le gendarme demande près de 400 000 euros de dommages et intérêts. Maitre Rioual s’en explique : à cause de cette affaire, son client aurait perdu de l’avancement. Il n’aurait pas obtenu son grade de général. « Ça n’a pas de sens », répond Rita Bonheur, la présidente de l’UFM pour qui son association n’est pas responsable.
Le tribunal devra trancher. Le jugement a été mis en délibéré au 21 juillet prochain.