Crash de Maracaibo : les pilotes seuls responsables pour le Parquet

L'enquête est arrivée à son terme, le procureur de la République a tranché : "aucune personne physique ou morale ne peut faire l'objet de poursuites pénales" dit le communiqué. Le 16 août 2005 152 Martiniquais perdaient la vie dans le crash de la West Caribbean airways.
La catastrophe "résulte d'un enchaînement de circonstances et de décisions prises par les pilotes, décédés dans l'accident. Ainsi aucune personne physique ou morale, ne peut selon l'analyse du Parquet, faire l'objet de poursuites pénales." Le communiqué d'Eric Corbaux vient anéantir les espoirs de l'AVCA. Le procureur de la République de Fort-de-France annonce qu'il se prononce pour le non lieu, décision qu'il a prise après étude des éléments de l'enquête.

Des rapports traduits inutilisés

Sauf que l'Association des victimes du crash aérien demandait à ce que la totalité des données de la maintenance soit prise en compte. "Des traductions ont été faites (ndlr : de l'Espagnol vers le Français), explique l'avocate de l'AVCA, Corinne Boulogne Yang Ting. Mais on décide de ne pas en tenir compte. Des rapports d'expertise sont arrivés en langue française, sur lesquels on peut travailler, et bien tout cet argent que le ministère a dépensé pour la traduction n'a servi à rien parce qu'ils ne sont pas exploités. La vérité se cherche quand on analyse des documents, les supports qui ont servi à conclure."

Dix ans déjà

"Des demandes sont en cours devant la Cour d'appel, confirme maître Corinne Boulogne Yang Ting. Je suis étonnée que le Parquet puisse prendre des réquisitions de non lieu sans attendre la décision à venir de la Cour d'appel. Pour l'heure nous attendons la convocation de la chambre de l'instruction et l'ordonnance du juge." Ainsi que le précise le communiqué d'Eric Corbaux : "ces réquisitions (aux fins de non lieu) seront désormais soumises à l'examen contradictoire des parties, puis à la décision des magistrats instructeurs." Le combat continue pour les familles des 152 Martiniquais disparus il y a bientôt dix ans au Vénézuéla. 


Maître Corinne Boulogne Yang Ting, avocate de l'AVCA, répond à Pedro Monnerville

AVCA décision Parquet