L'Union des Femmes salue la mémoire de Sandra Cadet-Petit

Des membres de l'Union des Femmes de Martinique devant la mairie de Fort-de-France
Le 13 juin 2005 Sandra Cadet-Petit âgée de 28 ans était brûlée vive par son ex-compagnon devant la mairie de Fort de France alors qu’elle s’y rendait pour travailler. Roberto Mariello n'avait  pas supporté la séparation. 
Le 13 juin 2005 Sandra Cadet-Petit était brûlée vive par son ex-compagnon devant la mairie de Fort-de-France alors qu’elle s’y rendait pour travailler. Roberto Mariello n’avait pas supporté la séparation. Sandra devait cesser de vivre après un coma d’une dizaine de jours.

Le 13 juin est devenu pour l’UFM (Union des Femmes de Martinique) une journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple. De façon symbolique des militantes se sont donc retrouvées devant la mairie de Fort-de-France  ce samedi 13 juin 2015, pour une manifestation et quelques prises de paroles.

Les actes de violence envers les femmes sont encore monnaie courante

Selon des témoignages recueillis sur place lors de cette manifestation, les actes de violence envers les femmes sont encore monnaie courante. La cellule d'écoute de l'UFM explique avoir enregistré 6600 passages l'an dernier y compris les coups de téléphones reçus par l'association. Cela représente un peu plus de 600 femmes en souffrance déclare Rita Bonheur la présidente de l'association. L’occasion pour elle de répéter que chacun à son niveau peut œuvrer pour lutter contre le phénomène. Écoutez la présidente de l'association.

Rita Bonheur présidente de l'Ufm




Un procès trois ans plus tard
Le 13 juin 2005, Roberto Mariello, 29 ans,  a brûlé vive son ex-compagne en plein centre-ville. Il a éteint les flammes avec un petit extincteur et s'est rendu à la police.
Son procès aux assises a eu lieu trois ans plus tard. On y apprendra que les deux jeunes gens s'étaient rencontrés sur leur lieu de travail et qu'une histoire d'amour était née.Sandra Cadet-Petit avait quelques mois plus tard décidé de mettre un terme à leur relation. Roberto Mariello n'avait pas supporté cette rupture.
 « Je voulais la marquer physiquement, mais pas la tuer » avait-il notamment déclaré lors de son procès. Les jurés l'avaient condamné à 20 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté de 13 ans. La cour n'avait pas retenu la préméditation.