Les tensions ne s’apaisent pas à l’Université

Encore un blocage sur le campus de Schoelcher.
L’entrée du Campus de Schœlcher est à nouveau bloquée ce lundi matin (29 juin). Les manifestants veulent dire non au retour des principaux intéressés de l’Affaire CEREGMIA. Pourtant, ils ont été sanctionnés administrativement.
Des poubelles et des pneus en guise de barrage. L’image commence à être récurrente depuis ces derniers mois. Ce lundi matin, une trentaine de personnes a bloqué l’entrée du campus de Schœlcher. Un blocage finalement symbolique puisque la majorité des cours a cessé et les personnes venues s’inscrire peuvent passer.

Le problème est toujours le même, l’affaire CEREGMIA et le retour des trois personnes impliquées dans ces détournements de fonds supposés. "Nous souhaitons que l’université retrouve sa tranquillité", explique Suzy Saurel, présidente du comité de soutien pour la sauvegarde et la défense de l’université des Antilles. "Nous craignons que leur retour empêche le fonctionnement normal de l’établissement et que nous retombions dans les injures, dans les violences, dans tout ce qui est contraire à la déontologie du milieu universitaire".

"C’est une ambiance délétère", reconnait également Romain Cruse, enseignant vacataire et membre du CEREGMIA. Il est au micro de Fabrice Defrémont.

Romain Cruse, CEREGMIA


Que fait la justice ?

Le discours des opposants n’a pas changé. Pourtant la situation a évolué. Au début du mois de juin, Fred Celimène, Kinvi Logossah et Eric Carpin ont été sanctionnés par le conseil de discipline de l’Université de Toulouse 1. "Le combat n’est pas terminé", réplique Suzy Saurel. "Nous souhaitons dire à la justice que les choses doivent s’accélérer". Pour l’heure, le barrage sera reconduit demain mardi.
La justice n'est pas assez rapide, estiment les manifestants.