Début de négociations à l’usine d’incinération de Dillon

Les grévistes de la Martiniquaise de Valorisation à Dillon sont toujours campés devant l’entrée du site.
Direction et syndicats ont échangé cet après-midi (30 juin). Depuis hier, l’usine d’incinération de Dillon est bloquée. Les augmentations de salaires sont au centre du conflit.
Après des tentatives de discussions avortées ce matin, le personnel et la direction de l’usine d’incinération se sont rencontrés pendant une heure et demi cet après-midi ( 30 juin). Chaque partie a fait de nouvelles propositions concernant les augmentations de salaires. Mais le conflit n’est pas terminé pour autant. Le personnel réclame l’intervention d’un médiateur. Voyez le reportage télévisé de ce mardi soir (30 juin).

Dialogue difficile

Les camions ne rentrent toujours pas à la Martiniquaise de Valorisation, l’usine d’incinération de Dillon, à Fort-de-France. Depuis hier (lundi 29 juin), une partie du personnel est en grève. Ce mardi matin (30 juin), la situation était tendue. Les grévistes ont simplement eu un bref entretien avec le directeur de l’usine, Christophe Le Breton. "Il refuse les discussions tant que l’on ne commence pas à négocier à partir de 2 % [d’augmentation de salaires, N.D.L.R.] ", explique Max Briand, délégué CGTM. "Nous sommes actuellement à 2,8 %, contrairement à hier où nous étions à 3 %". Les grévistes veulent la venue d’un inspecteur du travail.

De son côté, la direction de l’usine n’a pas souhaité s’exprimer. Mais dans un communiqué adressé à notre rédaction, ce mardi matin, la Martiniquaise de Valorisation dit qu’elle "mettra tout en œuvre pour limiter au maximum les désagréments éventuels et poursuit le dialogue social avec les représentants du personnel".

Quid du SMTVD ?

Le personnel de l’incinérateur se prononce pour l’intervention du Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets, situé au Robert. Mais le SMTVD estime que cette grève ne le concerne pas directement. "Il s’agit du conflit entre les salariés privés de la Martiniquaise de Valorisation", estime Jude Christine, le directeur général des services du Syndicat. "Pour l’instant, il n’entend pas se mêler de ce conflit privé".

Le SMTVD semblait confiant, ce mardi matin. Selon lui, le blocage à l’usine ne devrait pas durer. En attendant, les déchets sont réacheminés vers la décharge de Céron. Saura-t-elle traiter les 300 tonnes d’ordures par jour ? Selon le SMTVD, la réponse est oui. Pour le moment, il n’y aurait pas lieu de crier à la catastrophe.