Christiane Taubira visitera à nouveau la prison de Ducos, ce mercredi (22 juillet). C’est un passage incontournable pour la ministre de la justice qui viendra constater une situation qu’elle connaît bien.
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800 téléphones, 100 kilos de cannabis saisis l’an dernier : c’est le bilan, présenté par le procureur en juin, de la dernière fouille effectuée à la prison de Ducos. La situation, qualifiée d’explosive par certains, conforte la position des surveillants. Ils se plaignent du manque de moyens et d’effectifs. Et avec la surpopulation carcérale, le climat de violence s’y installe facilement.
"Quand il y a des détenus qui ont agressé le personnel, ils restent là. Les agents revoient leurs agresseurs", explique Cyril Berthier, secrétaire général de l’UFAP Martinique. "Le gars qui est monté sur le toit, il est encore là. Si on était en Métropole, il aurait changé de prison le jour même".
Le 20 février, neuf détenus ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme pour obtenir des moyens financiers et pour faire cesser les traitements inhumains de leur condition de détention.
Regardez le reportage de Catherine Gonier-Cléon et Stéphane Sovillier :
"Quand il y a des détenus qui ont agressé le personnel, ils restent là. Les agents revoient leurs agresseurs", explique Cyril Berthier, secrétaire général de l’UFAP Martinique. "Le gars qui est monté sur le toit, il est encore là. Si on était en Métropole, il aurait changé de prison le jour même".
Une prison surpeuplée
Selon l’UFAP, le centre pénitentiaire de Ducos compte 1 045 détenus pour seulement 579 places. Le second dispositif d'accroissement des capacités est en cours de construction. 160 places supplémentaires devraient voir le jour en 2016. Mais ces projets sont loin de satisfaire les surveillants qui ne croient pas au désengorgement de la prison sans un vrai investissement.Le 20 février, neuf détenus ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme pour obtenir des moyens financiers et pour faire cesser les traitements inhumains de leur condition de détention.
Regardez le reportage de Catherine Gonier-Cléon et Stéphane Sovillier :