La pollution atmosphérique a un coût

La forte circulation des voitures participe à la pollution de l'air.
Un récent rapport estime à 100 milliards d'euros le coût de la pollution atmosphérique en France. Elle fait également 40 000 morts chaque année. Mais il est difficile d'avoir un chiffre pour la Martinique.
Chaque année en France, 40 000 personnes meurent à cause de la pollution atmosphérique. Le chiffre a été révélé, la semaine dernière, par un rapport de la Cour des comptes, qui analysait le coût financier et humain de la pollution. En matière de santé, les effets sont accablants : crises d’asthme, bronchites et même cancers.

Mais en Martinique, il est difficile de connaître les coûts humains de la pollution. Les autorités de santé explique que, pour avoir une étude fiable, il faudrait la réaliser sur toutes les Antilles-Guyane. Les seules données émanent d’un rapport de l’Institut de veille sanitaire. Des mesures réalisées de 2003 à 2008 ont révélé 55 décès sur 5 ans liés à des causes respiratoires.
 

La pollution liée à la circulation

La France a déjà été condamnée par l’Union Européenne pour des dépassements de seuils en Martinique. Cette année, les seuils autorisés sont déjà dépassés depuis juin à cause de la brume de sable et de la circulation. "Les voitures diesels et les voitures essences polluent différemment", explique Gaëlle Grataloup, chargée de communication à Madininair. "Les diesels vont émettre essentiellement des particules fines qui sont dangereuses. Les voitures essence vont émettre d’autres polluants comme de l’oxyde d’azote mais aussi un gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone. L’un des deux polluants peut avoir plus d’impacts sur la santé et l’autre sur le climat".

Le carburant des navires de croisières est encore plus polluant que le diesel. L’association France Nature et Environnement vient de publier un rapport sur les émissions de ces navires qui continuent à tourner lorsqu’ils sont à quai. Un bateau de croisière pollue autant qu’un million de voitures. Avec 200 escales de prévues cette année, la qualité de l’air à Fort-de-France n’est pas prête de s’améliorer.

Regardez le reportage de Cécile Marre, Aurélie Treuil et Laura Schintu : 
©INA