Des Martiniquais bloqués à Miami à cause de Danny

Pour cette trentaine de Martiniquais, la visite de Miami se prolonge de quelques jours.
Depuis le début de la semaine, des familles martiniquaises parties en vacances à Miami se sont retrouvées bloquées aux États-Unis, à cause de la tempête Danny. Mais ces touristes ne sont pas pris en charge par la compagnie aérienne. Ils doivent payer de leur poche les frais supplémentaires.
Par mesure de sécurité, American Airlines annule, le lundi 24 août, un vol en partance de Miami, en Floride, à destination de Fort-de-France. Les passagers sont avertis peu avant l'enregistrement. La compagnie aérienne se justifie en évoquant l’approche de la tempête Danny. Mais cette version ne convainc pas tout le monde. "Les vols d'Air France qui partaient de Miami pour aller en Martinique ont pu décoller", raconte un voyageur. "Il n’y a que les vols américains vers Fort-de-France qui ont été annulés alors que des avions partaient sur Sainte-Lucie ou sur Saint-Martin le matin même".
 
Le prochain vol est programmé pour le vendredi 28 août. D’ici là, les familles devront prendre à leur charge les jours supplémentaires. La trentaine de personnes concernée doit payer les frais d’hôtel, de transport et de nourriture. "On en a pour plus de 200 dollars par jour. Rester quatre ou cinq jours de plus à Miami a un coût", calcule un touriste mécontent. "On nous a laissés sans assistance à Miami", rouspète une autre vacancière.

Une autre tempête à l'horizon

Selon les passagers interrogés, la compagnie aérienne se dédouane de toutes ses responsabilités. Car en cas de "force majeure", comme les tempêtes ou les cyclones, elles ne sont pas tenues d'aider leurs clients. Le seul recours pour ces derniers reste leurs assurances, contractées au moment de l'achat du billet.

Certains passagers ont pu trouver un vol plus tôt, mais pas nécessairement vers la Martinique. Il faut passer par Sainte-Lucie ou Saint-Martin. "Le reste de la connexion jusqu’à Fort-de-France est à notre charge", assure une vacancière. Mais le problème pourrait bien se reproduire. La tempête Érika arrive dans la zone Caraïbe.