Depuis le mois de juillet, Sainte-Marie ne compte plus que six pharmacies au lieu de sept. Il y a eu, ce que l'on appelle dans le jargon de la profession, un "rachat de clientèle". Cette première en Martinique pourrait bien être la solution aux problèmes que connaît la profession.
Après trente-sept ans de bons et loyaux services, Guy Richer décide de prendre sa retraite. Mais au bout de trois ans de recherches, il ne trouve pas de repreneurs sérieux pour sa pharmacie, dans le bourg de Sainte-Marie. Il se tourne alors vers une autre formule, celle du rachat de clientèle. C’est une opération financière entre deux pharmaciens. Pour une certaine somme d’argent, le professionnel s’engage à rediriger ses clients vers l’autre officine. C’est une sorte de rachat de licence.
Le procédé est courant dans l’Hexagone mais c’est une première en Martinique. Car le pari est risqué pour le nouvel acquéreur, Micheline Sabin. "Dans la mesure où je ne suis pas dans le même local, il peut y avoir une dispersion de la clientèle", précise le pharmacien de Sainte-Marie. "Rien ne dit qu’elle viendra chez moi, spécialement".
Pour limiter ces risques, Guy Richer travaille depuis le mois de juillet jusqu’au mois de septembre dans l’autre pharmacie pour faire la transition. "Il n’y a pas eu d’abandon de la clientèle", résume-t-il. Par ailleurs, deux de ses quatre salariés ont été repris.
Selon l’Agence Régionale de Santé, le rachat de clientèle serait une solution viable pour un secteur en crise. "Les revenus ont été réduits et continuent à être réduits", explique Charles Elgéa, le président du syndicat des pharmaciens de la Martinique. "Heureusement, depuis cette année, il y a la mise en place d’honoraires qui tient compte du travail réalisé. Mais l’officine fonctionne essentiellement sur la marge commerciale".
Outre la situation financière, le surnombre de pharmacies en Martinique est un des problèmes de la profession. Selon les chiffres de l’Ordre national des pharmaciens, il y a cent quarante-huit officines dans l’île. Or, il en faudrait une trentaine de moins. En rachetant la clientèle, le pharmacien a gelé la licence qui existait. Sainte-Marie étant surdotée, une nouvelle officine ne peut pas s’installer, ce qui réduit le nombre de pharmacies. Actuellement, une trentaine de structures sont en justice pour redressement ou liquidation judiciaire.
Le procédé est courant dans l’Hexagone mais c’est une première en Martinique. Car le pari est risqué pour le nouvel acquéreur, Micheline Sabin. "Dans la mesure où je ne suis pas dans le même local, il peut y avoir une dispersion de la clientèle", précise le pharmacien de Sainte-Marie. "Rien ne dit qu’elle viendra chez moi, spécialement".
Pour limiter ces risques, Guy Richer travaille depuis le mois de juillet jusqu’au mois de septembre dans l’autre pharmacie pour faire la transition. "Il n’y a pas eu d’abandon de la clientèle", résume-t-il. Par ailleurs, deux de ses quatre salariés ont été repris.
Une solution viable
Selon l’Agence Régionale de Santé, le rachat de clientèle serait une solution viable pour un secteur en crise. "Les revenus ont été réduits et continuent à être réduits", explique Charles Elgéa, le président du syndicat des pharmaciens de la Martinique. "Heureusement, depuis cette année, il y a la mise en place d’honoraires qui tient compte du travail réalisé. Mais l’officine fonctionne essentiellement sur la marge commerciale".Outre la situation financière, le surnombre de pharmacies en Martinique est un des problèmes de la profession. Selon les chiffres de l’Ordre national des pharmaciens, il y a cent quarante-huit officines dans l’île. Or, il en faudrait une trentaine de moins. En rachetant la clientèle, le pharmacien a gelé la licence qui existait. Sainte-Marie étant surdotée, une nouvelle officine ne peut pas s’installer, ce qui réduit le nombre de pharmacies. Actuellement, une trentaine de structures sont en justice pour redressement ou liquidation judiciaire.