Dans le temps, rentrée rimait avec purges. Mais si cela se fait de moins en moins, les Martiniquais sont toujours aussi adeptes des "rimèd razié". Souvent faites maisons, ces recettes sont transmises par le bouche à oreille. Pourtant, certains de ses remèdes sont dangereux.
Dans le temps, rentrée rimait avec purges. Mais si cela se fait de moins en moins, les Martiniquais sont toujours aussi adeptes des "rimèd razié". Souvent faites maisons, ces recettes sont transmises par le bouche à oreille. Pourtant, tout n’est pas bon à faire. Certains de ses remèdes maisons sont dangereux.
Il y a quelques jours, l'Agence Régionale de Santé tirait la sonnette d’alarme concernant l’essence de "Chenille à trèfle", autrement dit le "chini tref". C'est un anti-poison bien connu ici en Martinique. On l’obtient après avoir fait macéré dans du rhum une chenille qui vit sur le trèfle caraïbe. Or, il y a dans cette plante des acides aristolochiques extrêmement toxiques qui provoquent de graves problèmes aux reins et au foie. Un risque existe donc en cas d’ingestion de ce "chini tref".
Écoutez Emmanuel Nossin, ethnopharmacologue :
Pour connaître ces interactions, il faut de la pédagogie et de la formation pour le corps médical, assure Emmanuel Nossin. Mais il n’est pas question de supprimer ces "rimèd razié". Après tout, cette fameuse pharmacopée fait partie du patrimoine immatériel de la Martinique, selon le Conseil de la Culture de l’Éducation et de l’Environnement de la Martinique.
Il y a quelques jours, l'Agence Régionale de Santé tirait la sonnette d’alarme concernant l’essence de "Chenille à trèfle", autrement dit le "chini tref". C'est un anti-poison bien connu ici en Martinique. On l’obtient après avoir fait macéré dans du rhum une chenille qui vit sur le trèfle caraïbe. Or, il y a dans cette plante des acides aristolochiques extrêmement toxiques qui provoquent de graves problèmes aux reins et au foie. Un risque existe donc en cas d’ingestion de ce "chini tref".
Attention aux interactions
De manière générale, il faut faire attention à la prise des "rimèd razié". "Ils sont pris de manière croisée avec des médications chimiques qui sont prescrites par le corps médical", explique Emmanuel Nossin, ethnopharmacologue.Écoutez Emmanuel Nossin, ethnopharmacologue :
emmanuel nossin