Les enseignants sont appelés à la grève, ce jeudi (17 septembre). Ce mouvement national vise à protester contre la réforme du collège, prévue pour la rentrée 2016.
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Mardi (15 septembre), les représentants du SNES, le syndicat majoritaire au collège, ont organisé une conférence de presse. Ils désapprouvent la méthode du Gouvernement "qui agit sans concertation". Le contenu de la réforme pose également problème. "La suppression des classes bi-langues, du latin, du grec, des classes européennes. Ça permettait à un certain nombre d'élèves d'avoir accès à des langues, à des options auxquelles ils n'avaient pas accès. Le Gouvernement dit que c'étaient des classes élitistes, c'est complètement faux", s'indigne Valérie Vertale-Loriot, secrétaire académique du SNES Martinique.
Selon le syndicat, les inégalités entre les établissements scolaires seront aggravées par la réforme. Le SNES dénonce une logique comptable qui prévoit une réforme sans moyen supplémentaire, comme c'est le cas avec les futurs EPI, les enseignements pluridisciplinaires. "On ne peut pas, aux dépens des disciplines, faire de l'interdisciplinarité. Par exemple, j'ai trois heures d'histoire-géographie normalement au collège par semaine avec les élèves", détaille Valérie Vertale-Loriot. "Il faudra que je travaille deux heures avec eux en histoire-géo et une heure avec un autre collègue. Alors même que l'on sait déjà qu'il y a un certain nombre de difficultés dans le disciplinaire."
Le SNES propose de diminuer le nombre d'élèves par classe pour améliorer la qualité de l'enseignement. Une grève est annoncée ce jeudi 17 septembre dans tous les établissements, de la maternelle au lycée, pour lutter contre la réforme des collèges prévue pour la rentrée 2016.
Le reportage de Stéphanie Octavia et Marc Balssa : Intervenante : Valérie Vertale-Loriot, secrétaire académique du SNES Martinique