Les gardiens de la prison en grève ce mercredi

Le centre pénitentiaire de Ducos
Le personnel pénitentiaire a décidé de bloquer la prison de Ducos, ce mercredi (30 septembre). L'intersyndicale (UFAP / FO / CGT / CFTC) s'inquiète du climat de la prison, entre violence, surpopulation carcérale et trafic en tout genre.
Le personnel pénitentiaire a décidé de bloquer la prison de Ducos, ce mercredi (30 septembre). Il n'y aura pas de parloir, ni d’extraction. L'intersyndicale (UFAP / FO / CGT / CFTC) s'inquiète du climat de la prison, entre violence, surpopulation carcérale et trafic. Des fouilles menées récemment ont permis de découvrir des téléphones portables, de l’argent et des munitions pour arme à feu. 

Le 17 septembre dernier, onze balles de calibre ont été retrouvées dans l’enceinte du centre pénitentiaire de Ducos. Ces cartouches se trouvaient dans une zone neutre. Elles auraient été lancées de l’extérieur. Il pourrait s’agir d’une frappe, comme cela se fait régulièrement. Des individus projettent, par-dessus les barbelés, des objets de toutes sortes destinés aux détenus. Le personnel pénitentiaire est d’autant plus inquiet que cette dernière saisie laisse penser qu’il existerait une arme au sein de l’établissement. 


Le soutien du Procureur de la République

L’intersyndicale a adressé une lettre ouverte, à la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, ainsi qu’à la direction de l’administration pénitentiaire pour réclamer une fouille générale. Mais on leur propose une fouille sectorielle. Les fouilles générales ne se font plus dans les prisons françaises. "On est en surpopulation depuis plus de 5 ans", explique Cyril Berquier, le secrétaire régional du syndicat UFAP. "On peut faire les fouilles sectorielles, mais il faut les faire partout. C'est uniquement cela qui peut rassurer le personnel". 

Ce mardi (29 septembre), l'intersyndicale a rencontré le Procureur de la République, Éric Corbeaux, qui leur a apporté son soutien. "Il nous a rappelé que tant qu'il sera en place en Martinique, les personnels pénitentiaires auront une réponse quand on les agresse", raconte Patrick Louvounou, délégué FO Pénitentiaire. "Et concernant les personnes qui balancent des produits de l'extérieur par dessus les murs, il nous a rappelé que quand les forces de gendarmerie auront l'occasion de les ramasser, ils passeront de sévère moments aux tribunaux et peut être même à la prison", ajoute-t-il.