La Sécurité Sociale monte au créneau contre les arrêts maladies de complaisances. L'un de ces médecins a engagé un bras de fer avec la Caisse Générale qui lui reproche de délivrer quatre fois plus d'arrêts que la limite autorisée.
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En matière de prescriptions d'arrêts de travail, il existe une limite que les médecins ne doivent pas dépasser : 1 328 journées en quatre mois. La Caisse Générale de Sécurité Sociale (CGSS) a dans son collimateur le Docteur Jean-Michel Macni. Il lui est reproché de délivrer quatre fois plus d'arrêts maladies que la limite autorisée, basée sur une moyenne départementale.
Le médecin généraliste se défend. "Il y a un désert médical dans le grand Nord avec un afflux de patients depuis Grand-Rivière, Macouba jusqu'au Lorrain", se justifie le praticien. "Compte tenu de la pénibilité du travail des ouvriers agricoles principalement, j'aurai de plus en plus de pathologies, je dépasserai forcément le quota de 1 328 journées d'arrêts de travail".
Le médecin généraliste se défend. "Il y a un désert médical dans le grand Nord avec un afflux de patients depuis Grand-Rivière, Macouba jusqu'au Lorrain", se justifie le praticien. "Compte tenu de la pénibilité du travail des ouvriers agricoles principalement, j'aurai de plus en plus de pathologies, je dépasserai forcément le quota de 1 328 journées d'arrêts de travail".
Faire des économies
Pour la CGSS, il faut arrêter l'augmentation des indemnités journalières : + 8 % en trois ans. "Les prescriptions du docteur concerné sont-elles médicalement justifiées ?", demande Judes Lucien, le directeur santé à la Sécurité Sociale. "Si ce sont des prescriptions de complaisance ou des prescriptions abusives, il va falloir que le médecin rectifie sa pratique".
Quatre ans après la création de la mise sous observation, seuls quatre médecins sur quatre cents dépassent la limite d'arrêts de travail fixée par la Sécurité Sociale.
Regarder le reportage de William Zébina et Stéphane Sovillier :