Gilles Elie-Dit-Cosaque tourne, dans notre île, une série de portraits sur les accros aux telenovelas. Dans ce documentaire, le réalisateur martiniquais souhaite parler d'un vrai phénomène de société.
Après ses documentaires "Ma grena' et moi" ou encore "Nous irons voir Pelé sans payer", Gilles Elie-Dit-Cosaque a posé ses caméras dans l'île pour le tournage d'un documentaire à visée universelle, estime-t-il. Le réalisateur martiniquais s'attaque à un gros morceau. Il veut comprendre pourquoi les telenovelas occupent aujourd'hui une telle place dans la vie des téléspectateurs.
La Martinique n'est qu'une étape de ce film intitulé "Je nous sommes vus". Après notre île, Gilles Elie-Dit-Cosaque s'arrêtera aussi à la Réunion, la Guadeloupe ou la Guyane. Cela lui permettra de mieux mesurer l'impact en Outre-mer de ces feuilletons qui rythment le quotidien de tant de personnes ici ou ailleurs.
Difficile de trouver des témoignages
En abordant cette thématique, Gilles Elie-Dit-Cosaque avait cru facile de trouver des témoignages de fans de feuilletons. Mais les Martiniquais ont été très frileux à se livrer. C'est peut-être la honte d'avoir à avouer, devant les caméras, leur passion pour ces scénarios et autres trames narratives proches des réalités sociétales du monde moderne.Finalement, c'est au coeur des quartiers Baie-des-Tourelles et Clairière à Fort-de-France qu'ont été tournées les premières images du documentaire "Je Nous Sommes Vus". Trois personnes, accros aux telenovelas, ont partagé leur quotidien avec le réalisateur : un homme et deux femmes qui, finalement, se sont retrouvés eux-mêmes protagonistes d'une telenovela, trame du documentaire. C'est une expérience unique pour les uns, un moment inoubliable pour les autres. Car tourner un film avec ce grand monsieur restera un souvenir indélébile dans la vie de ces trois gran moun.
Le film documentaire "Je Nous Sommes Vus" sera à voir au mois de juin 2016 sur nos écrans.