Fusillade au Paparazzi : "J'ai répondu à une agression" (Yoann Candale "kankan")

Yoann Candale "kankan"
Yoann Candale, 30 ans, surnommé "Kankan", auteur présumé de coups de feu dimanche matin au Paparazzi, au Lamentin, est mis en examen pour homicide(s) et détention d’armes de catégorie B. Il est placé en détention au centre pénitentiaire de Ducos ce mercredi (9 décembre).
Yoann Candale, 30 ans, surnommé "Kankan" auteur présumé de coups de feu dimanche matin au Paparazzi, au Lamentin, a été déféré devant le parquet. Il est mis en examen pour homicide(s) et détention d’armes de catégorie B et placé en détention au centre pénitentiaire de Ducos, ce mercredi (9 décembre). L'homme qui portait un bracelet électronique, s’est livré lundi (7 décembre) aux policiers, rendant son arme dont il a fait usage lors de la fusillade. Il a expliqué aux policiers et aux magistrats qu'il avait répondu à une agression.

Le procureur a décidé de déclencher une autre enquête, en même temps que cette affaire, afin de connaître les conditions d’embauche des deux principaux protagonistes de ce drame : Yoann Candale, "Kankan" et Ronaldo Sant-Philippe dit "l’Américain". Ils avaient été condamnés mais étaient en voie de réinsertion (employés dans des collectivités locales).

Les faits se précisent

"Après l'audition de plusieurs témoins et de Yoann Candale, les faits se précisent", déclare Éric Corbeaux, procureur de la république à Fort de France. "Dimanche ( 6 décembre) il y a eu une première altercation dans une autre boite de nuit, quelques heures auparavant entre Ronaldo Saint-Philippe et Yoann Candale puis une  deuxième altercation au petit jour au paparazzi", indique le procureur. "Il semble qu’il y a eu une première série de tirs de la part de "l’Américain en direction d'Eddy Jean Zephyrin 33 ans et de Karita Médelice, 27 ans mère de deux enfants (tués tous les deux) et de Yoann Candale puis une autre série de tirs entre "l'Américain" et " Kankan"... avant la mort de "l'Américain".

Une enquête sur les conditions d'emploi dans les boites de nuit

Le procureur se dit étonné car les principaux protagonistes de ce drame avaient des casiers judiciaires fournis pour des faits de violence avec arme. "Ils travaillaient dans le milieu de la sécurité, se déplaçaient armés dans plusieurs discothèques. 

Le procureur semble à peine contenir sa colère vis à vis des employeurs de ces travailleurs particuliers de collectivités territoriales "connus pour être des individus violents"...Il déclenche une enquête pour vérifier les conditions d’emploi des protagonistes de ce drame et des  vigiles des boites de nuit de Martinique et dénonce également un contexte de violence inouïe.
Lors d'une conférence de presse après l'incarcération d'un des auteurs de la fusillade du dimanche 6 décembre dans une boite de nuit du Lamentin, le procureur de la République dénonce le contexte violent dans certains milieux en Martinique.