Événements de Chalvet : point d'orgue des luttes syndicales

Quarante-deux ans après la tuerie de Chalvet, le 14 février 1974, qui a coûté la vie à Rénor Ilmany, les militants de l'époque se souviennent. Maurice Vénite a participé à l'émergence de ce mouvement social. Pour lui, c'est une action globale qui a conduit à ces événements.
Le 14 février représente chez nous une date bien plus funeste que la fête des amoureux. Souvenez vous : le 14 février 1974 dans une effervescence sociale exacerbée, un ouvrier du secteur des bananeraies, Rénor Ilmany, 55 ans, qui revendiquait notamment des augmentations de salaires, la suppression totale des produits toxiques et l’amélioration des conditions de travail, est tué par les gendarmes sur le plateau de Chalvet à Basse-Pointe.

Deux jours plus tard, le 16 février, le cadavre de Georges Marie-Louise, 19 ans, est retrouvé sur une plage non loin du lieu de la tuerie. Son corps présente des traces de torture. Deux dates clés dans l’histoire des luttes sociales et dans l’évolution du paysage syndical en Martinique.

Un mouvement d'ampleur

Maurice Vénite faisait partie du "Groupe Septembre 1870", un nom inspiré de l'insurection du Sud de 1870 et un des nombreux groupes militants de l’époque qui ont soutenu et participé à l’émergence de ce mouvement social des ouvriers agricoles, notamment par des cours du soir, des "formations de la conscientisation", dispensées clandestinement dans les campagnes du nord atlantique.

Il raconte comment le militantisme de l'époque a conduit aux mobilisations de février 1974.

Maurice Vénite répond aux questions de Ronan Bonnec : 

maurice vénite février 74 chalvet

Retour en images sur le drame de février 1974 :


CHALVET-74 by martinique1ere