La nouvelle année sera-t-elle propice à nous extraire du découragement et de la morosité ? Alors que les raisons de s’indigner ou de se mobiliser ne manquent pas, nous restons désespérément apathiques.
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Comme chacun le sait, la Martinique est l’un des pays parmi les plus défavorisés du monde. Comme chacun le voit, nous figurons parmi les peuples les plus malheureux sur la planète. Nous ne cessons de nous plaindre de tout et de rien, appelant à la rescousse nos élus, le gouvernement, la France, L’Europe. Et même le Père Noël. Dès lors, que pouvons-nous espérer de la nouvelle année ?
Nous ne cessons d’exiger des autorités qu’elles améliorent notre sort. Or, à part quelques grèves impopulaires, nous ne savons pas nous mobiliser pour appuyer nos demandes. Pas ou peu de gilets jaunes ici.
La crise de 2009 et son relatif échec expliquerait cette apathie. La belle affaire ! Aux élections, quand il faut choisir entre tel programme ou tel projet, nous nous réfugions dans une abstention faramineuse. Nous montrerions ainsi notre défiance envers les institutions. A la bonne heure !
Notre absence de réaction est criante sur tous les sujets qui nous préoccupent : l’hôpital en danger, le transport incohérent, les carences de l’habitat, l’insuffisante protection contre les aléas naturels, le chômage massif, la délinquance banalisée. Ne comprenons-nous pas que nos dirigeants auraient bien aimé un coup de pouce de leurs mandants pour faire avancer tel ou tel dossier ?
Notre démobilisation est de mise aussi sur des problèmes graves : la prise en charge de nos aînés, l’éducation de nos enfants, la formation professionnelle, le désenclavement de notre territoire. Nos élus disposant d’un électorat de plus en plus réduit et les hauts fonctionnaires de passage se retrouvent bien seuls pour inventer des solutions à nos difficultés.
Nous avons déjà oublié que tout ce que nous avons obtenu est le fruit des luttes consenties par nos ascendants. Nos acquis sociaux et politiques sont le fruit de l’engagement de nos aînés.
Allons-nous tourner le dos à cet héritage encore longtemps, reniant ainsi notre personnalité martiniquaise, portant haut une certaine fierté ?
Nous ne cessons d’exiger des autorités qu’elles améliorent notre sort. Or, à part quelques grèves impopulaires, nous ne savons pas nous mobiliser pour appuyer nos demandes. Pas ou peu de gilets jaunes ici.
Atonie sociale et démobilisation collective
La crise de 2009 et son relatif échec expliquerait cette apathie. La belle affaire ! Aux élections, quand il faut choisir entre tel programme ou tel projet, nous nous réfugions dans une abstention faramineuse. Nous montrerions ainsi notre défiance envers les institutions. A la bonne heure !
Notre absence de réaction est criante sur tous les sujets qui nous préoccupent : l’hôpital en danger, le transport incohérent, les carences de l’habitat, l’insuffisante protection contre les aléas naturels, le chômage massif, la délinquance banalisée. Ne comprenons-nous pas que nos dirigeants auraient bien aimé un coup de pouce de leurs mandants pour faire avancer tel ou tel dossier ?
Un héritage de luttes déjà oublié
Notre démobilisation est de mise aussi sur des problèmes graves : la prise en charge de nos aînés, l’éducation de nos enfants, la formation professionnelle, le désenclavement de notre territoire. Nos élus disposant d’un électorat de plus en plus réduit et les hauts fonctionnaires de passage se retrouvent bien seuls pour inventer des solutions à nos difficultés.
Nous avons déjà oublié que tout ce que nous avons obtenu est le fruit des luttes consenties par nos ascendants. Nos acquis sociaux et politiques sont le fruit de l’engagement de nos aînés.
Allons-nous tourner le dos à cet héritage encore longtemps, reniant ainsi notre personnalité martiniquaise, portant haut une certaine fierté ?