La date du 8 septembre, Journée internationale de l’alphabétisation de l’UNESCO, a été choisie par l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) pour marquer chaque année depuis bientôt dix ans le démarrage des Journées nationales d’action contre l’illettrisme.
27 actions sont prévues en Martinique pour permettre de mener des initiatives appropriées à celles et ceux qui souffrent de ne pas avoir acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l'écriture et du calcul. D'une manière générale, les compétences de base pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante.
Cette 9e édition porte sur le monde du travail avec le message suivant : "Lutter contre l’illettrisme au travail, on est tous concernés".
Dans un environnement fortement impacté par les transformations numériques et par les exigences croissantes de performance et de qualité, les entreprises ont besoin de s’appuyer sur tout le potentiel de leur capital humain.
Cette année, les opérateurs de compétences, les organismes de formation et les entreprises ont été particulièrement mobilisés pour rendre visible les actions qu’ils tiennent à la disposition de leurs collaborateurs et bénéficiaires.
Les hommes ont plus de difficulté à l'écrit
13 % des personnes de 16 à 65 ans sont en situation d'illettrisme en Martinique, selon l'INSEE (2014). Parmi ces personnes, 17 % des hommes sont plus souvent en difficulté face à l'écrit que les femmes (10 %). Les demandeurs d'emploi aussi sont en grande difficulté face à l'écrit, 22 % d'entre eux doivent faire face à des lacunes qui les freinent parfois pour trouver un emploi. Toujours selon l'INSEE, l'enquête démontre que 38 % des ouvriers non qualifiés sont illettrés.
Les jeunes sont proportionnellement moins en difficulté à l'écrit que les personnes plus âgées : 5 % des 16-26 ans contre 19 % des 55-65 ans. Les cadres et professions intellectuelles comptent peu de personnes en grande difficulté face à l’écrit ainsi que les employés qualifiés.