3 jours de débats sous haute tension à l'Assemblée de Martinique, le fossé se creuse entre les élus

Les opposants (dont des membres de la majorité), contestent l'attitude d'Alfred Marie-Jeanne, le président du conseil exécutif.

L'avant-dernière plénière qui s'est déroulée sur trois jours cette semaine, marque de vives oppositions, des tensions et des postures électoralistes entre les élus à quelques semaines du renouvellement de l'Assemblée.

Atmosphère tendue et climat électrique ont marqué les derniers débats à l'Assemblée de Martinique du 5 au 7 mai 2021, malgré l'appel à la modération de Claude Lise, le président de l'Assemblée. 

Rancoeur non contenue

 

Une assemblée divisée entre amis d’hier et adversaires d’aujourd’hui. Pendant ces séances d'examen des principaux dossiers qui concernent la gestion de la vie quotidienne des habitants, des rancoeurs se sont exprimées au détriment du débat serein et respectueux.

Des comportements qui laissent à penser que seul compte désormais "le coup de langue" porté à son opposant du jour.

Une plénière qui se situe bien sûr dans le contexte d'une pré-campagne électorale. Elle a servi de tribune à bon nombre d’élus, avant le renouvellement de l'Assemblée prévu les 20 et 27 juin 2021.

Des divisions perceptibles dans tous les camps de l'Assemblée, qui du Gran Samblé, qui de Ba Peyi an chans, qui d’Ensemble pour une Martinique nouvelle. Des coalitions ou des groupes qui sans doute, vivent leurs dernières heures dans leur mouture actuelle.

Le vote est-il forcément électoraliste ?

 

La sémantique a souvent ralenti des votes qui auraient pu se régler plus rapidement. En particulier autour du dossier de la série télévisée "Tropiques Criminels".

Tout vote devient électoraliste quand visiblement il ne fait pas l’unanimité dans l'Assemblée. Or près de 95 % des dossiers ont été adoptés dans leur grande majorité, preuve qu’il est sans doute possible de composer.

L'image écornée du politique

 

Arguties et interruptions intempestives ont alimenté cette avant-dernière plénière de l'Assemblée de Martinique. Certains élus, à force de camper sur leur posture ont sans doute contribué à donner une image peu reluisante de la vie politique.

Cette plénière ne sera pas sans conséquence d’autant qu’elle fut largement suivie sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux qui peu à peu deviennent les juges de paix de la décision politique en Martinique.