De multiples barrages routiers avec des scènes de racket par endroits, et à la nuit tombée, des pillages et des affrontements à balles réelles entre bandes armées et les forces de l’ordre, c’est le triste constat que dresse la population martiniquaise de plus en plus excédée dans sa grande majorité.
Ces violences à répétition ont débuté le 22 novembre 2021, en marge d’une grève générale amorcée par une intersyndicale, contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale faite aux soignants, ainsi que des revendications supplémentaires qui ont été ajoutées sur la plate-forme, comme par exemple la vie chère.
La violence… un cran au-dessus
La nuit du vendredi 26 novembre au samedi 27, a de nouveau été marquée par des actes de violences sur l’ensemble du territoire, "avec des évènements d’une particulière intensité" à Fort de France souligne la préfecture dans un communiqué.
Partout, de multiples barricades ont été dressées et des feux ont été allumés.
Quatre gendarmes ont été blessés, notamment au visage, par des tirs de plombs, et des policiers ont également été pris pour cibles.
Des véhicules en feu ont été projetés sur les forces de l’ordre, sur des ronds-points.
Les cambriolages se sont multipliés partout sur le territoire.
Le bureau de poste de la cité Godissard a été détruit.
La station d'essence du quartier est hors-service.
En outre, les locaux de la police municipale de Fort-de-France, boulevard Robert Attuly, ont aussi été vandalisés durant la nuit.
Au Lamentin, le Lycée Professionnel de Place-d ’Armes a été saccagé. Du matériel a été dérobé.
Des tables et des chaises de cet établissement ont servi de bûcher dans la rue.
C'est une grande désolation pour l'avenir de nos jeunes et c'est très inquiétant pour la suite de leur formation et leur avenir en tant qu'adultes et citoyens de demain.
À Saint Pierre, des poubelles ont été incendiées dans la rue.
Les pompiers sont intervenus rapidement afin de circonscrire les incendies.
Plusieurs centaines de policiers et de gendarmes se sont employés à sécuriser les personnes et les biens.
Une enquête a été ouverte afin d’identifier les auteurs de ces agissements intolérables (…).
Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique, condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence et salue l’action des forces de sécurité et des pompiers qui interviennent depuis plusieurs jours avec sang-froid et professionnalisme.
12 nouvelles interpellations ont eu lieu durant cette nuit du 26 au 27 novembre 2021.