639 homicides depuis début 2017 en Jamaïque

La police jamaïcaine impuissante face à la criminalité
639 personnes ont été victimes d’homicide à la Jamaïque depuis le 1er janvier 2017 dont des enfants. La majorité des meurtres est liée aux règlements de compte entre gangs. Le gouvernement propose l'introduction de lois draconiennes pour faire face à la criminalité.
Ce vendredi 23 juin, Taysha Hughes âgée de 11 ans, a été tuée dans les rues de la capitale, Kingston (Jamaïque). Son homicide serait lié à des représailles après le meurtre de Nicholas Malcolm, un homme fort de la communauté qui a été fusillé dans la rue par des assaillants non identifiés. 

Un projet de loi draconien


Pour faire face à la criminalité, le gouvernement jamaïcain propose de voter une loi pour créer des "Zones d’Opérations Spéciales". Des lieux qui seront désignés par un nouveau Conseil National de Sécurité, et qui ne seront soumis à aucun regard gouvernemental. 
Dans ces villages, communes et mêmes régions entières, la police aura le droit d’arrêter et de placer en détention provisoire toute personne soupçonnée d’activité illégale. Elle n'aura plus besoin d’un mandat d’arrêt.
Elle pourra également fouiller et saisir toute propriété privée, des véhicules par exemple, sans obligation de les rendre dans un délai précis. Les papiers d’identité pourront aussi être confisqués.  
Selon l'opposition jamaïcaine, le gouvernement veut créer un état policier.

Une mesure inadaptée


Selon les études, cette mesure ne répond pas aux causes multiples de la criminalité. En effet, la pauvreté chez des milliers de jeunes jamaïcains qui ont quitté le milieu scolaire sans diplômes, les pousse vers le crime. De surcroît, les forces de l’ordre de la Jamaïque manquent de moyens humains et matériels pour augmenter leur présence sur le terrain. Et au niveau de la justice, les dossiers sont mal préparés, seuls 50% d’entre eux aboutissement par un jugement...