Les 7 militants doivent être jugés à Fort-de-France pour "violence sur agent de la force publique en réunion et avec arme". C'est par la presse qu'ils disent avoir appris que leur procès avait été une nouvelle fois, renvoyé. Ils affirment qu'il aura bien lieu ce 3 juin. Rien n'est moins sûr !
Ils sont donc 7 ! 7 prévenus qui attendent avec angoisse leur procès. Alors qu'ils affûtaient leurs arguments en se préparant pour une audience le 03 juin, ils ont appris, cette semaine (25 au 30 mai 2020) par les médias que celle-ci était une fois de plus renvoyée.
Ils ont réuni leur collège de 5 avocats. Lors d'une entrevue, les prévenus se rendent compte avec stupeur que leurs conseils ne sont pas d'accord entre eux. Ainsi une scission se dessine entre les avocats "pro-renvoi du procès", et les "contre".
Dans ce contexte, les 7 militants ont du faire montre d'autorité pour affirmer leur volonté. Ils ont ainsi décidé, ensemble, d'aller au palais de justice le mercredi 03 juin 2020 disqualifiant de fait 2 des 5 avocats qui les représentaient initialement.
Une décision lourde de conséquences puisqu'aujourd'hui ils appellent à la mobilisation pour les soutenir mercredi à Fort-de-France. Impossible d'affirmer aujourd'hui que le procès aura effectivement lieu mercredi. La décision de reporter une fois de plus le procès des 7 activistes avait été prise par le Président du Tribunal.
2019 a été une année forte en événements d'affirmation identitaire.
La crise du chlordécone revient sur le devant de la scène. Les manifestations se multiplient pour demander une agriculture saine, des terres exsangues de produits chimiques, des circuits courts...
Chemin faisant, les revendications sont plus resserrées autour des intérêts des békés. Parmi eux Bernard Hayot devient un peu un symbole. Les manifestations pour dénoncer l'oligarchie des descendants de colons en Martinique se font de plus en plus vives.
Tous les Week-end ou presque des "activistes" se retrouvent devant les grandes surfaces de GBH (Groupe Bernard Hayot) "pour mettre en lumière une situation directement héritée de la société coloniale d'avant 1848".
Mais les forces de l'ordre rentrent rapidement en jeu. Pour "assurer la sécurité des martiniquais", des gendarmes sont appelés en renfort.
Ainsi, le 23 novembre 2019 des échauffourées éclatent entre les manifestants et les gendarmes près d'Océanis au Robert. 2 gendarmes sont blessés. C'en est trop, le procureur passe à la vitesse supérieure et 7 des militants sont interpellés puis placés en garde à vue le 28 novembre 2019.
Le 13 janvier dernier (2020), tous étaient convoqués au tribunal de Fort-de-France pour "violence sur agent de la force publique en réunion et avec arme". Des échauffourées avaient éclaté autour du palais de justice.Leur procès avait donc été une première fois reporté au 03 juin 2020, avant d'être à nouveau repoussé à une date ultérieure "pour raison de sécurité sanitaire".
Pour l'heure le procès est officiellement renvoyé selon les termes d'un communiqué signé par le procureur et le président du tribunal judiciaire.
Ils ont réuni leur collège de 5 avocats. Lors d'une entrevue, les prévenus se rendent compte avec stupeur que leurs conseils ne sont pas d'accord entre eux. Ainsi une scission se dessine entre les avocats "pro-renvoi du procès", et les "contre".
Dans ce contexte, les 7 militants ont du faire montre d'autorité pour affirmer leur volonté. Ils ont ainsi décidé, ensemble, d'aller au palais de justice le mercredi 03 juin 2020 disqualifiant de fait 2 des 5 avocats qui les représentaient initialement.
Une décision lourde de conséquences puisqu'aujourd'hui ils appellent à la mobilisation pour les soutenir mercredi à Fort-de-France. Impossible d'affirmer aujourd'hui que le procès aura effectivement lieu mercredi. La décision de reporter une fois de plus le procès des 7 activistes avait été prise par le Président du Tribunal.
Pourquoi 7 martiniquais se retrouvent aujourd'hui face à la justice ?
2019 a été une année forte en événements d'affirmation identitaire.
La crise du chlordécone revient sur le devant de la scène. Les manifestations se multiplient pour demander une agriculture saine, des terres exsangues de produits chimiques, des circuits courts...
Chemin faisant, les revendications sont plus resserrées autour des intérêts des békés. Parmi eux Bernard Hayot devient un peu un symbole. Les manifestations pour dénoncer l'oligarchie des descendants de colons en Martinique se font de plus en plus vives.
Tous les Week-end ou presque des "activistes" se retrouvent devant les grandes surfaces de GBH (Groupe Bernard Hayot) "pour mettre en lumière une situation directement héritée de la société coloniale d'avant 1848".
Mais les forces de l'ordre rentrent rapidement en jeu. Pour "assurer la sécurité des martiniquais", des gendarmes sont appelés en renfort.
Échauffourées devant le palais de justice
Ainsi, le 23 novembre 2019 des échauffourées éclatent entre les manifestants et les gendarmes près d'Océanis au Robert. 2 gendarmes sont blessés. C'en est trop, le procureur passe à la vitesse supérieure et 7 des militants sont interpellés puis placés en garde à vue le 28 novembre 2019.
Le 13 janvier dernier (2020), tous étaient convoqués au tribunal de Fort-de-France pour "violence sur agent de la force publique en réunion et avec arme". Des échauffourées avaient éclaté autour du palais de justice.Leur procès avait donc été une première fois reporté au 03 juin 2020, avant d'être à nouveau repoussé à une date ultérieure "pour raison de sécurité sanitaire".
Pour l'heure le procès est officiellement renvoyé selon les termes d'un communiqué signé par le procureur et le président du tribunal judiciaire.
Procureur et président du tribunal