Les familles des défunts sélectionnent la meilleure photo du proche. L'image est ensuite transformée en une silhouette grandeur nature et placée dans le cimetière. Cette pratique a commencé pendant la pandémie de Covid-19, quand les cercueils étaient interdits dans les églises et les enterrements ont été réalisés sans ouvrir les boîtes mortuaires.
C’était très dur pour les familles jamaïcaines de ne pas pouvoir dire au revoir à leurs proches selon la tradition. À la Jamaïque, les obsèques ont une grande importance dans la culture du pays. La création d'images à taille réelle est devenue la meilleure manière de rendre hommage aux défunts.
Depuis la pandémie, cette pratique est toujours aussi populaire. Les familles aiment prendre les photos avec l’image en carton du défunt pour ensuite les partager sur les réseaux sociaux.
Pour d’autres, cela permet tout simplement de garder le souvenir de son proche comme s'il était présent physiquement à ses funérailles. C’est également pratique, surtout dans les grands cimetières où les pierres tombales sont parfois perdues ou effacées, afin de repérer les sépultures.
Les silhouettes sont renforcées avec des barres de fer pour qu’elles restent debout, en cas de mauvais temps. Dans plusieurs paroisses de la Jamaïque, les pompes funèbres proposent cette option aux familles.
Certaines familles choisissent des images avec le défunt assis sur une chaise ou à côté d’une voiture. Si la personne aimait les motos, on peut la placer sur sa moto et quand la famille arrive à l’église c'est comme si leur proche était présent.
Errol Green, directeur Exodus Funeral Services de la Jamaïque
Certaines familles décident de garder les images à la maison où elles sont utilisées pour les fêtes et les célébrations commémoratives. D’autres préfèrent placer la silhouette à taille humaine sur la tombe du défunt.