Les scientifiques qui surveillent le volcan la Soufrière ont obtenu les services d’un hélicoptère pour mieux mesurer la croissance du dôme et les émissions de gaz toxique. L'ordre d'évacuation n'a pas été déclenché. Et malgré le danger, un homme a fêté son anniversaire au sommet du volcan.
Sur son compte Instagram, Desron Rodriquez, habitant de Saint-Vincent et les Grenadines, a posté les vidéos et les images de son ascension du volcan la Soufrière dans la nuit du 12 janvier 2021. Dans un cliché, il pose devant le dôme de magma habillé en tenue de soirée.
Malgré les interdictions des autorités de s’approcher du volcan, Rodriquez a expliqué lors d'un entretien avec une radio locale, qu’il voulait voir la situation de ses propres yeux.
Quelques heures après la diffusion de cet entretien, les scientifiques ont publié leur bulletin quotidien rappelant que le volcan est dangereux. Les émissions de dioxyde de soufre et de dioxyde de carbone augmentent les risques.
Deux scientifiques de l’Observatoire Volcanique de Montserrat sont arrivés pour renforcer le travail des 3 experts du Centre Sismique de l’Université des West Indies de Trinidad et Tobago qui surveillent le volcan 24h sur 24.
L’inquiétude de la population
Le niveau d’alerte est toujours orange. Les habitants dans les communes de Chateaubelair, Richmond, Rose Hall situées à l’ouest du volcan ainsi que ceux qui vivent à Fancy, Owia, Sandy Bay, Orange Hill et Georgetown sur la côte est, ont déjà fait leurs valises.
Plusieurs fausses alertes sur les réseaux sociaux concernant une évacuation imminente ont semé la panique. Chaque jour les autorités doivent rappeler aux habitants que l’ordre d’évacuation n’a pas été déclenché et qu’il faut uniquement écouter les informations officielles.
Dans ces villages, les souvenirs de la dernière éruption de la Soufrière en 1979 sont encore dans les esprits. Les témoignages ont été recueillis dans un court documentaire publié sur la chaine YouTube du Centre Sismique de l’Université des West Indies. Un calypsonien a immortalisé cette époque.
La date où les éruptions effusives actuelles se transformeraient en éruptions explosives est inconnue. À Saint-Vincent et les Grenadines, on prie tous les jours pour que le volcan se calme.
Les personnes dans la zone rouge près de la Soufrière ne veulent pas quitter leurs maisons, en pleine épidémie de Covid-19, pour se réfugier dans les abris d’urgence pendant pour un temps inconnu.