À Trinidad-et-Tobago, les élections législatives se tiendront le lundi 28 avril 2025

Stuart Young, premier ministre de Trinidad-et-Tobago avec Son excellence, Christine Kangaloo, présidente de la République.
Moins de 24 heures après sa confirmation en tant que premier ministre de Trinidad-et-Tobago, Stuart Young annonce que les élections législatives auront lieu dans un délai de 40 jours.

Le 18 mars 2025, son excellence, Christine Kangaloo, présidente de la République de Trinidad-et-Tobago a dissous l’Assemblée, en vue des élections législatives prévues fin avril 2025.

Auparavant, le 4 avril, les partis politiques doivent déposer les noms des candidats qui vont contester ces élections dans les 41 circonscriptions du pays, dont 2 se trouvent sur l'île sœur de Tobago.

Le premier ministre, Stuart Young, qui vient de remplacer Keith Rowley à la tête du gouvernement, a déjà nominé les candidats de son parti, le PNM, Mouvement national du peuple, qui vont briguer ces élections. L’échéance intervient 5 mois avant la fin officielle du mandat du gouvernement.

Une plainte déposée par l’opposition

En 2020, le PNM a remporté 22 des 41 sièges de députés à l’Assemblée, ce qui a déclenché une plainte déposée au tribunal par l’opposition, pour contester les résultats du scrutin.

Stuart Young veut obtenir une majorité plus convaincante. Dans une vidéo diffusée par la chaîne CNC3, les journalistes ont dressé un portrait plutôt flatteur d'un premier ministre qui veut représenter toutes les ethnies, dont la population Trinbagonienne est composée.

L’opposition, UNC - Congrès National Uni détient les 19 fauteuils.

Kamla Persad-Bissessar, leader de l’opposition et première femme élue Première ministre de Trinidad-et-Tobago, annonce que son parti est prêt à diriger le pays après 10 ans passés sur les bancs de l’opposition.

L'UNC est prêt et nous allons faire ce que les deputés du PNM n'ont pas pu faire, c'est à dire d'empêcher notre pays de devenir un cadeau, offert aux financiers de Stuart Young.

Kamla Persad-Bissessar, leader de l'opposition de Trinidad-et-Tobago

Madame Persad-Bissessar, une juriste âgée de 72 ans, estime que Stuart Young ne devrait pas être premier ministre du pays. Sa nomination était un "putsch interne" organisé par les financiers du PNM.

Kamla Persad-Bissessar, leader de l'opposition et leader du parti UNC de Trinidad-et-Tobago.

D’autres partis vont présenter des candidats. La NTA, l'Alliance de Transformation National de l'ancien commissaire de police, Gary Griffith, et le Parti du Peuple de Tobago, vont présenter quelques candidats aux législatives. Ce dernier espère remporter les 2 circonscriptions de Tobago.

Des enjeux électoraux

Le nouveau gouvernement sera responsable pour les négociations avec les Etats-Unis sur la question des contrats trinidadiens avec le Venezuela, pour l’exploitation commune des réserves de gaz naturel situées dans la zone maritime entre les 2 pays.

Les nouvelles sanctions imposées par le président des Etats-Unis, Donald Trump, interdisent toute forme de coopération économique avec le Venezuela.

À cause de la flambée de la violence, Trinidad-et-Tobago est encore en état d’urgence. Le gouvernement sortant n’a pas pu freiner la spirale des homicides (plus de 600 enregistrés en 2024) et la montée en puissance des gangs sur le territoire.

Les candidats n’ont que 40 jours pour convaincre l’électorat de la pertinence de leur stratégie, afin de rétablir la paix sociale et redémarrer l’économie.