À Trinidad-et-Tobago, une enquête est ouverte après des incidents sur des appareils de type ATR de Caribbean Airlines

Appareil de type ATR de Caribbean Airlines.
La compagnie aérienne nationale de Trinidad-et-Tobago est visée par une enquête de l’aviation civile après un atterrissage d’urgence à cause d’une panne sèche d'un des deux engins turbopropulseurs et un appareil qui se pose avec une roue de moins au niveau du train d’atterrissage avant.

Lundi 27 janvier 2025, un appareil ATR 72-600, vol BW1541 en provenance de Tobago a effectué un atterrissage d’urgence à l’aéroport international de Piarco à Trinidad. Il y avait 68 passagers et 4 membres d'équipage à bord de l’avion. L'un des turbopropulseurs était en panne de carburant.

Le 22 janvier 2025, un autre ATR 72-600 a atterri à Tobago sans une roue du train d'atterrissage avant. L'équipage ne pouvait pas dire à quel moment l'appareil a perdu cette roue.

Il y a un an, un autre avion ATR avait perdu l'une de ses deux roues du train d'atterrissage avant.

Ces événements ont été évoqués dans une déclaration du syndicat des pilotes de Trinidad-et-Tobago, la TTLPA. Depuis 10 ans, affirme le syndicat, il émet des alertes concernant des manquements de sécurité à Caribbean Airlines.

La déclaration de la TTLPA a obtenu le soutien du ACAWU, Syndicat des ouvriers et de la communication d’aviation de Trinidad-et-Tobago.

L’ACAWU confirme que la panne sèche du lundi 27 janvier 2025 est l’un des nombreux incidents, signalés ces 6 dernières semaines.

À deux occasions, selon l'ACAWU, des avions avaient l'une des roues du train d'atterrissage avant en moins. Les signalements sont restés sans suite de la part de la direction de Caribbean Airlines.

Malgré nos demandes adressées concernant les conditions securitaires et sanitaires du personnel, la compagnie refuse de nous repondre. Caribbean Airlines ne reconnait pas notre syndicat.

ACAWU

Accusations rejetées

La direction de Caribbean Airlines rejette les accusations des syndicats selon lesquelles la sécurité serait compromise au sein de la compagnie.

Elle estime que les accusations du syndicat sont irresponsables et vont à l’encontre des intérêts de la compagnie et des passagers.

Du côté du gouvernement, le ministre des Finances, Colm Imbert, a affirmé que le 27 janvier 2025, il n’y avait plus de fioul pour alimenter le moteur gauche de l’avion en provenance de Tobago.

C'est uniquement par précaution que le pilote a demandé aux équipages et aux passagers de se préparer pour un atterrissage d’urgence.

Selon le rapport, il y avait du fioul pour l’un des engins, mais l’autre etait en panne sèche de carburant.

Colm Imbert, ministre des Finances de Trinidad-et-Tobago

Depuis cet incident, l’avion est cloué au sol ainsi que le pilote et deux techniciens chargés de vérifier les niveaux de fioul dans l’appareil.

Dans son communiqué de presse, la direction de Caribbean Airlines souligne que la compagnie respecte rigoureusement tous les règlements de sécurité locaux et internationaux.

La compagnie aérienne réussit toutes les inspections. L’administration fédérale d’aviation des États-Unis, la FAA a validé les systèmes d’entretien des avions ainsi que tous les services techniques de Caribbean Airlines.