Le 3 juin marque l’anniversaire de l’arrivée en Martinique des décrets abolissant l’esclavage, en 1848. Des textes amenés par le nouveau gouverneur, le Martiniquais Auguste-François Perrinon.
Le premier gouverneur de Martinique de la période post-esclavagiste est un natif du pays. Auguste-François Perrinon, né à Saint-Pierre en 1812 dans une famille aisée, homme de couleur, ou sang-mêlé, arrive en poste le 3 juin 1848. C’est dix jours après l’arrêté interdisant l’esclavage signé par le général Rostolan.
Perrinon est aussi le premier originaire d’une colonie à occuper une telle charge. Il est un abolitionniste de longue date, ayant pris des risques pour faire triompher ses idées. Plus qu’une simple récompense, le poste de commissaire général est un symbole politique fort récompensant un parcours exemplaire.
Perrinon est ainsi le premier antillais à intégrer l’École Polytechnique. Il devient officier d’artillerie de marine. En 1842, il est nommé en Guadeloupe, avant de partir en mission à Saint-Martin deux ans plus tard. Là il achète une exploitation de sel marin et expérimente le travail salarié.
Il démontre que ses ouvriers payés travaillent mieux que ceux qui ne le sont pas. Il souhaite montrer par l’exemple que le régime du salariat est supérieur et plus rationnel que celui du travail servile. Il publie en 1847 une brochure relatant son expérience concluant que l’esclavage est une aberration sur plan économique aussi.
Revenu à Paris où il est muté au ministère de la Marine et des colonies, Perrinon fréquente l’abolitionniste martiniquais Cyrille Auguste Bissette. Il se lie aussi à Victor Schœlcher. Président de la commission chargée de rédiger les décrets modifiant le régime des colonies celui-ci le nomme à ses côtés. Les décrets sont publiés le 27 avril 1848. Perrinon est chargé de les acheminer au plus vite en Martinique.
Il trouve à son arrivée une ambiance festive, de nouveaux citoyens libres, des colons craintifs, un gouverneur sur le départ. L’abolition est décrétée depuis dix jours. Sa tâche est immense. Il faut mettre en place une nouvelle administration, garantir la paix civile, contenir l’abstentionnisme sur les plantations et dans les usines.
Sollicité, Perrinon est élu député de Guadeloupe en mai 1849, mais Louis Napoléon Bonaparte dissout l’Assemblée après un coup d’Etat, le 2 décembre 1851. Bien qu’ancien militaire et haut fonctionnaire, le parlementaire Perrinon refuse de prêter serment au nouveau régime.
Il repart à Saint-Martin. Il y finit ses jours le 2 janvier 1861, à 49 ans. L’histoire lui rendra hommage en donnant son nom à plusieurs rues en Martinique. A juste titre.
Perrinon est aussi le premier originaire d’une colonie à occuper une telle charge. Il est un abolitionniste de longue date, ayant pris des risques pour faire triompher ses idées. Plus qu’une simple récompense, le poste de commissaire général est un symbole politique fort récompensant un parcours exemplaire.
Le premier polytechnicien antillais
Perrinon est ainsi le premier antillais à intégrer l’École Polytechnique. Il devient officier d’artillerie de marine. En 1842, il est nommé en Guadeloupe, avant de partir en mission à Saint-Martin deux ans plus tard. Là il achète une exploitation de sel marin et expérimente le travail salarié.
Il démontre que ses ouvriers payés travaillent mieux que ceux qui ne le sont pas. Il souhaite montrer par l’exemple que le régime du salariat est supérieur et plus rationnel que celui du travail servile. Il publie en 1847 une brochure relatant son expérience concluant que l’esclavage est une aberration sur plan économique aussi.
Revenu à Paris où il est muté au ministère de la Marine et des colonies, Perrinon fréquente l’abolitionniste martiniquais Cyrille Auguste Bissette. Il se lie aussi à Victor Schœlcher. Président de la commission chargée de rédiger les décrets modifiant le régime des colonies celui-ci le nomme à ses côtés. Les décrets sont publiés le 27 avril 1848. Perrinon est chargé de les acheminer au plus vite en Martinique.
Perrinon arrive dix jours trop tard
Il trouve à son arrivée une ambiance festive, de nouveaux citoyens libres, des colons craintifs, un gouverneur sur le départ. L’abolition est décrétée depuis dix jours. Sa tâche est immense. Il faut mettre en place une nouvelle administration, garantir la paix civile, contenir l’abstentionnisme sur les plantations et dans les usines.
Sollicité, Perrinon est élu député de Guadeloupe en mai 1849, mais Louis Napoléon Bonaparte dissout l’Assemblée après un coup d’Etat, le 2 décembre 1851. Bien qu’ancien militaire et haut fonctionnaire, le parlementaire Perrinon refuse de prêter serment au nouveau régime.
Il repart à Saint-Martin. Il y finit ses jours le 2 janvier 1861, à 49 ans. L’histoire lui rendra hommage en donnant son nom à plusieurs rues en Martinique. A juste titre.